Les chauffeurs de taxi pékinois obtiennent une réforme
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-04-2013
L'organisme responsable de la circulation à Beijing a annoncé que d'importantes réformes seraient mises en œuvre au cours des deux prochaines années, afin d'améliorer le service et la présence des taxis dans la ville.
Les tarifs vont augmenter globalement et fluctueront en fonction des prix du carburant pour assurer des revenus plus stables aux chauffeurs, a annoncé la Commission municipale des transports mardi via un communiqué de presse.
La commission a également indiqué qu'une hotline de réservation pour les passagers sera mise en place, en ajoutant que les contrats entre les chauffeurs et leur société seront contrôlés fréquemment pour assurer que les revenus des chauffeurs augmentent régulièrement.
Les réformes visent à assurer qu'au moins 80 % des taxis de Beijing, soit environ 50 000 véhicules, soient en service durant les heures de pointe, quand ils sont le plus en demande.
Un chauffeur nommé Zhang a salué l'annonce des réformes comme une étape nécessaire pour la relance du secteur.
« Une hausse des tarifs est nécessaire pour nous, car nous sommes soumis à la même grille de prix depuis 2006, malgré la flambée des prix du carburant », a déclaré ce chauffeur de 44 ans, ajoutant que la flexibilité des contrats limiterait le nombre de démissions.
Economic Observer a rapporté plus tôt ce mois-ci que le nombre de chauffeurs de taxi de Beijing a diminué de façon constante au cours des deux dernières années, et que seulement la moitié des 200 000 licences valides dans toute la ville est utilisée.
« Je suis impatient de voir des clauses qui nous seront plus favorables dans nos contrats. Les chauffeurs de taxi n'ont pas de congé maladie, mais nous devons payer une redevance mensuelle fixe à nos entreprises. Si nous tombons malades au point où nous ne pouvons pas travailler, nous devons quand même payer ces frais. Par conséquent, beaucoup d'entre nous travaillent même lorsque nous sommes malades », a expliqué Zhang.
Beijing compte déjà plusieurs lignes de réservation pour diverses compagnies de taxis. La commission souhaite établir un centre d'appel unifié couvrant « 99 % de tous les taxis » dans la ville, selon le communiqué de presse.
Un autre chauffeur nommé Li a indiqué qu'il espérait que les tarifs puissent être réévalués pour que la rémunération horaire augmente, au lieu de simplement prendre en compte la distance.
« Les tarifs actuels sont bien trop bas. Certaines personnes prennent des taxis plutôt que les transports publics vers des destinations situées à seulement quelques kilomètres de distance pour aller faire du shopping », a souligné ce chauffeur âgé de 42 ans.
« Ils trouvent cela pratique, mais c'est gênant pour nous si nous sommes piégés dans un embouteillage. »
Selon lui, les taxis ne devraient pas être considérés comme le « premier choix de transport » dans la ville, insistant sur le fait qu'ils doivent servir aux gens qui ont peu d'autre choix que de les utiliser.
Parmi sept résidents de Beijing interrogés mercredi par un journaliste, tous ont estimé qu'il était raisonnable de faire passer les tarifs de 2 à 2,5 yuans (0,25 à 0,30 euro) par kilomètre.
Les nouveaux tarifs n'étaient pas précisés dans le communiqué de presse, mais la semaine dernière, les médias locaux ont affirmé que le tarif de départ pourrait passer de 10 à 15 yuans.
Sun Bingfen, une vendeuse d'assurance âgée de 29 ans, a souhaité qu'une sanction soit appliquée contre les chauffeurs qui refusent des passagers.
La commission a indiqué que les chauffeurs qui refusent de prendre des passagers ou d'utiliser le compteur pourraient être inscrits sur une « liste noire de l'industrie », mais elle n'a pas précisé comment cette sanction serait appliquée.
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