Début d'un procès opposant l'administration à une femme envoyée en camp de rééducation

Par : 王栋 |  Mots clés : Chine, Hunan, camp
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-04-2013

La mère d'une jeune fille victime de viol a décidé de poursuivre les autorités après avoir été placée en camp de rééducation par le travail. L'audience a débuté vendredi matin à Yongzhou, dans la province centrale du Hunan.

Tang Hui, qui avait fait des pétitions afin d'obtenir justice pour sa fille, enlevée et forcée à se prostituer, a demandé une compensation de 1.463,85 yuans (234 dollars) à la commission municipale de rééducation par le travail pour atteinte à sa liberté, selon le Tribunal populaire intermédiaire de Yongzhou.

Dans le cadre d'un procès administratif tenu en janvier, Tang Hui avait également demandé 1.000 yuans pour les dommages psychologiques subis ainsi que des excuses écrites.

En janvier, la commission de rééducation par le travail de Yongzhou avait refusé sa demande de compensation de l'Etat pour sa détention dans un camp de rééducation par le travail.

Cette affaire est aujourd'hui présentée devant un tribunal.

En octobre 2006, la fille de Tang Hui, alors âgée de onze ans avait été enlevée, violée et forcée à se prostituer, avant d'être secourue le 30 décembre de la même année.

Le 5 juin 2012, le Tribunal populaire supérieur de la province du Hunan a condamné deux des prévenus à la peine de mort. Quatre personnes ont également été condamnées à une peine de prison à perpétuité, et une autre à une peine de 15 ans d'emprisonnement.

Avant et après le verdict, Tang Hui avait fait des pétitions à plusieurs reprises devant des bureaux gouvernementaux. Selon elle, la police locale aurait en effet falsifié des preuves pour réduire les peines à l'encontre des personnes impliquées dans l'affaire.

Le 2 août, Tang Hui avait été envoyée dans un camp de rééducation par le travail de la ville de Yongzhou afin d'y purger une peine de 18 mois pour avoir "gravement perturbé l'ordre social et exercé un impact négatif sur la société".

Sa détention avait provoqué la colère du public. Grâce à la pression de la société, Tang Hui avait été libérée huit jours plus tard, car sa fille, âgée de 17 ans en 2012, était encore une mineure et avait donc besoin de sa mère.

Source: Agence de presse Xinhua
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