Le 7 juillet est la journée qui a marqué le déclenchement de la Guerre de la résistance du peuple chinois contre le Japon en 1937. De plus, l'année 2005 marque le 60ème anniversaire de la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon ainsi que la fin de la guerre mondiale anti-fasciste. On a donc choisi le 7 juillet pour ouvrir à Beijing une exposition d'envergure commémorant ces événements. D'autres activités commémoratives ont aussi été organisées dans d'autres villes chinoises.

Le 7 juillet 1937, l'armée japonaise lance une attaque surprise sur le Pont Lugou (Pont Marc Polo), situé dans le sud-ouest de Beijing. Des troupes chinoises stationnées dans la capitale résistent. C'est ainsi que fut déclenchée la Guerre de Résistance contre le Japon. Elle dura 8 années. Cette guerre a coûté cher au peuple chinois ! Plus de 35 millions de morts et de blessés, militaires et civils confondus. Le peuple chinois a apporté une grande contribution à la victoire de la guerre mondiale anti-fasciste.

En vue de bien se remémorer cette partie de l'histoire, le gouvernement chinois a construit le Musée de la Guerre de Résistance du peuple chinois contre le Japon. Le musée couvre une supercifie de 30 000 mètres carrés. L'exposition, intitulée « La Grande victoire » a lieu dans ce musée et doit durer 2 mois. Ont été exposés à cette occasion plus de 800 objets et 600 photos qui évoquent la grande résistance du peuple chinois contre les agresseurs japonais et ont aussi prouvé l'importance majeure de la résistance contre le Japon du peuple chinois dans la guerre mondiale anti-fasciste. Lors de la cérémonie d'ouverture de l'exposition, M. Liu Yunshan, ministre du Département de la communication du comité central du Parti communiste chinois a déclaré: « Grâce à une documentation très riche, la présente exposition dévoile une fois de plus les crimes perpétrés par les soldats japonais en Chine. En outre, cette exposition loue les grands exploits du peuple chinois. La grande victoire de la guerre de résistance est la victoire du peuple, de la justice et de la paix. Nous devons nous souvenir de l'histoire et du passé, apprécier la paix et se frayer un passage vers l'avenir. »

Ont pris part à la cérémonie d'ouverture de l'exposition, plus de 200 personnes représentant des vieux combattants, des parents de victimes de la guerre et des gens de tous milieux. Feng Yitian, 90 ans, a participé à l'époque à la bataille pour sauvegarder le Pont de Marc Polo. Il s'exprime: « Chaque année, je viens voir le Pont Marc Polo. Et chaque fois, j'ai le coeur lourd, du fait qu'à l'époque, nous étions 17 dans notre escouade et que je suis le seul à avoir survécu. Les 16 autres sont tous mort au combat. »

Le général Li Laizhou était le commandant en chef des forces de la Région militaire de Beijing. Il a aussi participé à la Guerre de résistance contre le Japon. Au terme de la visite de l'exposition, il nous confie avec émotion : « En tant que vieux combattant de la guerre antifasciste, je crois que la présente exposition revêt une signification particulière. Elle nous permet de bien nous souvernir de l'histoire et de rester vigilant en temps de paix. »

Ces dernières années, des droitistes japonais se sont efforcés de dénier la nature de la guerre d'agression japonaise menée en Chine. En modifiant les manuels d'enseignement, ils falcifient l'Histoire. Par ailleurs, les principaux dirigeants du gouvernement japonais ne cessent de se rendre au temple de Yasukuni, où sont déposées les tablettes des criminels japonais de première catégorie de la Seconde guerre. Leurs agissements portent gravement atteintes aux sentiments du peuple chinois. Au terme de leur visite, beaucoup de visiteurs chinois manifestent leur mécontentement à cet égard. Ecoutons maintenant les propos de l'un d'entre eux M. Du Fulai : « Lors de la guerre de résistance contre le Japon, nous avons subi des pertes tant en vie humaine qu'en matériel. Et aujourd'hui, les dirigeants japonais persistent à rendre hommage aux criminels de guerre. Le peuple chinois ne peut pas le tolérer et les peuples du monde entier non plus. »

Le 7 juillet, dans beaucoup d'autres régions de Chine ont lieu le même genre de commémoration. Comme par exemple à Nanjing, dans la province du Jiangsu où les agresseurs japonais ont massacré 300 000 militaires et civils chinois lors de la guerre, un site web portant sur le « Massacre de Nanjing » a été mis en service le même jour. Une centaine de personnes, des étudiants, des habitants et des survivants du massacre, ainsi que des experts ont pris part à la cérémonie d'ouverture. Dans la province du Sichuan, un certain nombre d'anciens combattants de la résistance ont laissé l'empreinte de leur main dans un musée local pour commémorer à jamais cet événement. Dans la province du Shanxi, une manifestation a été organisée pour chanter des chansons ayant pour thème la guerre de résistance contre le Japon.