L'« indépendance du Tibet » aux oubliettes ?
Lors de sa récente visite aux Etats-Unis, le Dalaï Lama était en compagnie de l'ancien et du nouveau Kalon Tripa, du président du parlement fantoche et des chefs du « Congrès de la Jeunesse tibétaine ». Partout où il allait, le Dalaï Lama a présenté le Kalon Tripa à ses « vieux amis », disant de façon répétitive que « le nouveau Kalon Tripa avait déjà pris toutes les responsabilités politiques ».
En quoi ce nouveau Kalon Tripa mérite-t-il la confiance du Dalaï Lama ? Lors du séminaire du 10 juillet, ce nouveau leader, qui a étudié le Droit aux Etats-Unis et est devenu le nouveau leader du « gouvernement en exil » grâce à l'appui des Etats-Unis, a d'abord inventé des « bases historiques » pour « l'indépendance du Tibet » en faisant usage de sa connaissance des lois. « Dans l'histoire, a-t-il dit, le Tibet était vraiment un pays indépendant. Conformément aux lois internationales et à la résolution de l'Assemblée de l'ONU en 1961, le Tibet a le droit à l'autodétermination nationale. » Ensuite, il a essayé de trouver une « base réaliste » pour « l'indépendance du Tibet » : « Dans la récente élection, mon avis est de prendre une voie du milieu. Si à l'avenir les électeurs changent d'avis ou votent pour d'autres personnes qui veulent adopter des politiques différentes de la voie du milieu, nous déciderons à ce moment-là ». Cela veut dire que la « voie du milieu » n'est qu'une mesure politique temporaire et qu'une fois la situation changée, ils seront libres de pratiquer ouvertement, à tout moment, « l'indépendance du Tibet » au nom du « peuple ».
Ses propos du 9 juin dans la presse indienne ont mieux traduit sa vraie attitude : « ‘L'indépendance du Tibet' n'est pas contradictoire avec ‘l'autonomie du Tibet' ; du point de vue dialectique, ‘l'indépendance du Tibet' est l'objectif de principe tandis que ‘l'autonomie du Tibet' est un objectif réaliste ». Ainsi, le vrai visage de « l'indépendance du Tibet » de ce nouveau leader, qui est passé par le « Congrès de la Jeunesse tibétaine », est clair. Et c'est cette nature sécessionniste qu'admire justement le Dalaï Lama.
Il est impossible que l'administration américaine ne connaisse pas la vraie intention du Dalaï Lama pour « l'indépendance du Tibet » et qu'elle ne comprenne pas l'absurdité de ses arguments justifiant la rencontre du président avec le Dalaï Lama. Le problème est que, depuis les années 1950, se servir de ce représentant en chef de l'ancien servage féodal théocratique pour semer des troubles à la Chine, voir la scinder, est un courant et une politique dans les cercles politiques américains. Par conséquent, peu importe la malhonnêteté passée et actuelle du Dalaï Lama, et la forte contradiction entre son comportement et la déclaration de l'administration américaine - « le Tibet fait partie de la République populaire de Chine », les Etats-Unis ne se sentent jamais gêné. Cependant, pendant les six dernières décennies, l'expérience des relations sino-américaines montre clairement qu'un tel courant politique de l'administration américaine n'a jamais triomphé. Non seulement ce courant n'a jamais été capable de renverser la tendance majeure du développement et de la réunification de la Chine, mais il a gravement endommagé les relations bilatérales et l'image des Etats-Unis aux yeux du peuple chinois. Les Etats-Unis ont offert des ressources considérables (selon des sources, lors de la récente cérémonie religieuse organisée par le Dalaï Lama aux Etats-Unis, chaque participant devait payer 35 à 475 dollars par jour, et rien que cette activité a apporté au Dalaï Lama 5,99 millions de dollars) et de la sympathie pour le Dalaï Lama. C'est tout à fait dommageable. Il est temps pour l'administration américaine de faire une juste appréciation de la situation et de se résoudre à se débarrasser du Dalaï Lama et d'une poignée de politiciens aux USA.
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