« Je ne me perds jamais dans cet endroit inconnu puisque les panneaux en langue mongole sont omniprésents dans les rues de Hohot », raconte Pagemazhabu, étudiante venue de Mongolie, interrogée sur sa première impression de la capitale de la Mongolie intérieure.

Agées de 23, Pagemazhabu et sa camarade d'université Tubuxinjiya sont toutes deux originaires de Mongolie. Leurs parents sont arrivés en Chine il y a dix ans et se sont lancés dans le commerce frontalier. A l'aide de leurs amis chinois, les deux jeunes filles ont réussi à s'intégrer à la Mongolie intérieure où elles étudient respectivement le commerce international et la finance. Elles seront diplômées cette année.

Concernant la vie en Mongolie intérieure, ces deux étudiantes la trouvent à la fois familière et rafraîchissante. Peu après leur arrivée à Hohhot, elles se sont liées d'amitié avec des habitants locaux. Et elles ne se sentent pas dépaysées. Chaque jour, elles boivent du thé au lait et si elles sont malades, elles peuvent aller consulter un médecin mongol. Leur vie ici n'est en rien différente de celle de leur pays natal.

« Les étudiants d'ethnie mongole de Chine connaissent bien leur histoire, ce qui nous a beaucoup surpris », confie Pagemazhabu. Tant dans la région autonome qu'en Mongolie, le portrait de Genghis Khan, fondateur de l'Empire mongol en 1206, est toujours présent dans toutes les familles mongoles. Pagemazhabu a visité le tombeau de Chinggis Khaan situé dans la ville de Erdos et lui a fait une offrande.

La plupart des gens de notre pays ne savent pas qu'il existe en Chine un tombeau de Chinggis Khaan protégé de génération en génération par les Darhuts, descendants de Chinggis Khaan qui continuent à faire des veillées funèbres en son honneur, explique-t-elle.

Ces dernières années, à mesure que les échanges sino-mongols dans les domaines économique et culurel s'intensifient, quelque 10.000 Mongols se rendent chaque année en Mongolie intérieure pour y faire du commerce ou des études.

« Il n'y avait que 6 étudiants étrangers dans notre université au début. Elle en compte plus de 230 cette année, dont 180 viennent de Mongolie », avoue Hu Jianwei, vice-président de l'Institut des échanges internationaux de l'Université de la Mongolie intérieure. Et les jeunes filles de conclure : « Nous espérons pouvoir retourner à Hohhot et y obtenir notre maîtrise car nos aimons tout dans cette ville ».