Commentaire de Xinhua : Le récit sur "le temps des déchets de l'histoire" sous-estime la résilience de l'économie chinoise

Les médias occidentaux ont récemment décrit la situation économique actuelle de la Chine comme entrant dans le "temps des déchets de l'histoire", suggérant que l'économie chinoise a atteint son apogée et que son modèle de croissance est désormais épuisé.

Il est à noter que de nombreux partisans de cet argument sont les mêmes que ceux qui sont à l'origine des récits antérieurs comme "l'apogée de la Chine" et "l'effondrement de la Chine", ce qui témoigne d'un parti pris persistant.

L'expression "temps des déchets", empruntée au sport pour désigner une période où la défaite est inévitable, interprète mal le développement de la Chine en s'appuyant sur l'hypothèse erronée selon laquelle le développement de la Chine est une compétition à somme nulle avec d'autres nations.

En réalité, la stratégie de développement de la Chine est autodéterminée et se concentre sur l'amélioration de soi plutôt que sur l'affaiblissement des autres. Cette approche contraste fortement avec le modèle occidental, souvent caractérisé par l'expansion, la répression et la poursuite incessante de la domination.

Le peuple chinois recherche toujours sa propre voie vers le renouveau national et la modernisation du pays, soit un parcours qui s'apparente à un marathon, exigeant de la résilience, de la persévérance et des efforts soutenus.

A aucun moment de son développement, la Chine n'a connu un "temps des déchets", ni au début de la réforme économique à la fin des années 1970, ni pendant la pandémie de COVID-19 lorsque l'économie mondiale était paralysée, et certainement pas aujourd'hui, alors que le monde est aux prises avec la fragmentation des échanges, le protectionnisme et les conflits géopolitiques.

De telles affirmations de "temps des déchets", qui ne tiennent pas compte des faits, empêchent le public de comprendre la trajectoire économique de la Chine et ne rendent pas compte de l'amélioration de la qualité et de l'élan de ses secteurs émergents. Si la Chine n'atteint plus la croissance à deux chiffres du PIB des décennies précédentes, cela ne signifie en aucun cas la fin de son développement économique. Au contraire, le pays est en train de passer à un modèle de croissance de haute qualité.

L'économie chinoise ne dépend plus uniquement des moteurs traditionnels tels que la main-d'oeuvre, les investissements et la terre. Elle est désormais de plus en plus propulsée par les avancées technologiques telles que les technologies de l'information, l'intelligence artificielle, les nouvelles énergies, l'aérospatiale et les biotechnologies.

Un rapport de l'Académie chinoise des sciences et technologies pour le développement révèle que l'indice national d'innovation de la Chine est passé au 10e rang mondial en 2023, gagnant trois places par rapport à l'année précédente, ce qui en fait le seul pays en développement à entrer dans le top 15.

Depuis l'année dernière, la Chine a franchi une série d'étapes technologiques, notamment le premier vol commercial du gros avion domestique C919 et l'achèvement de la première turbine éolienne offshore de 16 mégawatts au monde.

Les données économiques de la Chine pour le premier semestre 2024 soulignent la force de ses nouveaux moteurs de croissance. La production de robots de service et de véhicules à énergie nouvelle a augmenté respectivement de 22,8% et de 34,3%, tandis que l'investissement dans la fabrication de haute technologie a progressé de 10,1%, dépassant largement la croissance totale de 3,9% de l'investissement en actifs fixes.

L'argument selon lequel les systèmes non capitalistes sont voués à l'échec, comme le suggère le récit du "temps des déchets", est un point de vue occidental qui ne tient pas compte de la diversité des systèmes économiques qui peuvent prospérer et qui le font.

Les antécédents de la Chine en matière de développement économique durable ont prouvé que les décideurs politiques chinois ne se laissent jamais abattre par l'adversité. Ils relèvent les défis de manière proactive et trouvent constamment des solutions pour surmonter des obstacles.

Au cours des dernières décennies, la Chine a sorti des centaines de millions de ses habitants de la pauvreté, un exploit sans précédent dans l'histoire de l'humanité.

Un autre exemple notable est l'engagement de la Chine en faveur de l'action climatique. Contrairement aux craintes qu'elle entrave la réponse climatique mondiale, le pays s'est imposé comme un leader industriel dans les domaines de l'énergie solaire et éolienne et de la technologie des batteries, s'imposant ainsi comme une puissance dans la transition énergétique mondiale.

Le passage au numérique dans le secteur manufacturier chinois reflète l'approche proactive du gouvernement chinois en matière d'élaboration de politiques et de promotion de la modernisation industrielle.

Plus de 1,5 million de robots sont actuellement utilisés dans les usines chinoises, soit deux fois plus qu'en Europe. En 2023, la Chine représentait plus de la moitié des nouveaux robots industriels installés dans le monde, selon la Fédération internationale de la robotique.

Au cours des quatre décennies de réforme et d'ouverture, malgré un flot continu de prédictions alarmistes, l'économie chinoise a toujours défié les pronostics et dépassé les attentes, prouvant à chaque fois que les pessimistes se trompaient.

Il est donc tout à fait approprié de considérer la période actuelle comme une transition critique. Le gouvernement chinois est conscient de la nécessité de réformer et d'ajuster, et des mesures sont déjà mises en oeuvre pour soutenir la croissance et résoudre les problèmes.

Les 300 mesures de réforme récemment annoncées par le pays, qui couvrent des domaines tels que l'innovation, l'ouverture des marchés, la réforme fiscale, les marchés des capitaux et les services publics, démontrent clairement que le système est résilient et non pas au bord de l'effondrement.

Après la fin de la guerre froide, l'universitaire américain Francis Fukuyama a avancé la théorie de la "fin de l'histoire", estimant que l'évolution idéologique de l'humanité s'était achevée avec le "triomphe" de la démocratie libérale occidentale. Mais aujourd'hui, il doit admettre que cette théorie elle-même pourrait être confrontée à une fin. Ce pourrait être une bonne leçon pour ceux qui propagent actuellement le récit du "temps des déchets de l'histoire" à propos de la Chine.