Long Yongtu : « La fusion entre le RCEP et le PTPGP devrait être possible »

Long Yongtu (2e à droite), ancien secrétaire-général du Forum de Boao pour l’Asie (FBA) et ancien vice-ministre chinois du Commerce extérieur, a déclaré le 19 avril dans le cadre de l’édition 2021 du FBA qu’il souhaiterait témoigner un jour de la naissance d’un grand accord de libre-échange dans la région Asie-Pacifique, grâce à la fusion du Partenariat économique régional global (RCEP) avec l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP, ou CPTPP, acronyme anglais de Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership), soulignant que « nos efforts devraient tendre à cela ».

Quinze pays, dont la Chine, qui représentaient en 2018 près de 2,2 milliards de personnes (30% de la population mondiale) ainsi qu’un PIB de plus de 25 000 milliards de dollars, ont signé en novembre 2020 le RCEP. La Chine a exprimé dès lors à plusieurs reprises sa volonté de rejoindre également le PTPGP. 

Regroupant 11 pays, dont le Japon et le Canada, le PTPGP, qui est déjà entré en vigueur à la fin de l’année 2018, couvre quant à lui une population de 498 millions de personnes. Sept pays membres du RCEP sont également membres du PTPGP.

Pour la Chine, la fusion entre le RCEP et le PTPGP serait possible et pourrait être « naturellement réalisée » si les États-Unis soutenaient davantage la coopération au sein de la région Asie-Pacifique, a indiqué M. Long, soulignant que les États-Unis devraient commencer par faire preuve d’une attitude positive envers le multilatéralisme en rejoignant le PTPGP.