La Chine n'est pas source de "problèmes", mais d'"opportunités" (2)

Par :  |  Mots clés : Chine-France-économie
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-01-2018

ne nouvelle réalité chinoise à regarder en face

Certes, fin 2016, encore 43,35 millions de Chinois vivaient dans la pauvreté, avec moins de deux dollars en poche chaque jour. La Chine doit regarder les choses en face et admettre que la pauvreté affecte encore une large partie de la population. Dans le même temps, le nombre d'habitants à revenus élevés ne cesse de grandir dans le pays. Dans l'ensemble, l'accès à la nourriture n'est plus un problème pour les Chinois, qui aspirent maintenant à une vie meilleure, plus confortable, plus saine et plus diversifiée. Au moment de la pénurie du beurre en France, les médias français ont par ailleurs annoncé une autre nouvelle : la Chine commence à importer du fromage français ! Une information qui, au moins, est vraie !

Néanmoins, la valeur de ces importations demeure insignifiante dans le commerce sino-français, toujours dominé par les produits de haute technologie. La France possède des produits mûrs dans les secteurs de l'aéronautique et l'aérospatiale, des matériaux ainsi que des énergies, et ces produits, elle peut les exporter vers la Chine. En fait, pour l'heure, parmi ses exportations principales vers la Chine figurent les équipements de transport ainsi que les produits mécaniques, électroniques et chimiques, représentant à eux seuls 70 % du total exporté. Aujourd'hui, le train international Chine-UE, qui relie Wuhan à Lyon (1 1300 km parcourus en 16 jours), est en service. Tout est fin prêt : il ne manque plus que la bonne volonté des Français. À voir si nos amis français sont suffisamment sages pour lever l'embargo sur les ventes à la Chine, comme avait osé le faire le président Chirac en son temps. À vrai dire, la coopération bilatérale pourrait s'ouvrir à un large champ de perspectives si simplement la France et la Chine arrivaient à dépasser leurs préjugés.

L'histoire nous réserve parfois d'étonnantes coïncidences. En ce moment, je lis un ouvrage de Bian Qin, Le changement historique : chercher Li Hongzhang à Paris en 1896. La femme auteur s'est rendue aux endroits que Li Hongzhang avait visités lors de son déplacement en France. Comme les Russes et les Allemands, les Français cherchaient à tout prix à vendre leurs armes les plus pointues aux Chinois. Le président français d'alors, Félix Faure, invita cet envoyé spécial de la Chine à assister au défilé militaire du 14 juillet dans l'intention de lui montrer toute la puissance de l'armée française. À l'époque, notre"Empire céleste"était très appauvri et affaibli. Pourquoi la France cherchait-elle désespérément à plaire à Li Hongzhang ? Parce que cet émissaire de la Chine était considéré comme un porte-monnaie ambulant : le gouvernement chinois avait besoin de s'armer pour poursuivre la Guerre sino-japonaise débutée en 1894. Donc pour les gouvernements allemand et français, Li Hongzhang n'était qu'un carnet de chèques. Ce livre précise que les médias français comme Le petit journal, Les Gaulois, La Presse et Le Temps avaient suivi de très près cette visite de Li Hongzhang, qui, d'après leurs commentaires, servait de monnaie d'échange contre une certaine influence politique en Asie de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la Russie.

Le monde a complètement changé aujourd'hui ! Mais déjà à l'époque, des Français visionnaires avaient prédit l'essor incroyable de la Chine. Dans le dernier chapitre du livre, l'auteur cite l'éditorial du quotidien L'Écho de Paris daté du 23 juillet 1896 :"Les Anglais ont enfoncé la porte du territoire chinois à coups d'opium, et les Européens devraient peut-être se demander si tout cela est conforme à la morale... Quand les Chinois nous "envahiront" avec leurs produits industriels et agricoles, quelle loi Méline (loi du ministre de l'Agriculture imposant un double tarif douanier) pourra nous protéger ?"Pourtant, cet éditorialiste avait tort de s'en inquiéter, car nous, Chinois, croyons aux principes de"coexistence dans la différence"et de"coopération gagnant-gagnant"plutôt qu'à la théorie de la"nature humaine fondamentalement mauvaise".

En résumé, la Chine n'était, n'est et ne sera pas source de"problèmes", mais d'"opportunités.

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Source: Agence de presse Xinhua
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