Verdir la chaîne d'approvisionnement

Par : Laura |  Mots clés : chaîne d'approvisionnement
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-12-2017

MA YAN, membre de la rédaction

La promotion de la chaîne verte d'approvisionnement s'intègre dans des actions à différentes échelles.

Le 13 octobre 2017, le Forum de la chaîne verte d'approvisionnement 2017, co-organisé par le Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, l'Institut public des affaires d'environnement (IPE), la Fondation SEE, et l'Environmental Defense Fund, se tient à Beijing.


En septembre 2017, le grand fournisseur allemand de pièces détachées pour automobiles Schaeffler a envoyé au service de protection de l'environnement de l'arrondissement Pudong de Shanghai une lettre d'aide urgente, qui disait que son seul fournisseur était forcé d'interrompre la production des roulements à aiguilles à cause du problème de protection de l'environnement. Cela aurait, dit-il, des répercussions qui influenceraient son approvisionnement aux entreprises automobiles coopératives et causerait finalement une réduction du volume de la production des automobiles chinoises de plus de 3 millions, soit une perte de 300 milliards de yuans. Ainsi, Schaeffler a demandé au service concerné de lui donner une période tampon de trois mois pour lui permettre de changer de fournisseur. Or, ce service est resté inflexible, en répondant que les entreprises étrangères devaient choisir des fournisseurs qui se soumettent aux lois et aux règlements chinois sur la protection de l'environnement, et que le gouvernement chinois ne céderait jamais devant les entreprises illégales. Aux yeux de Shi Feng, directeur adjoint du Département d'échanges techniques du Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, relevant du ministère de la Protection de l'Environnement, le grand bruit de cette affaire est regrettable. « Je regrette la lourde perte économique engendrée par cette affaire, et je regrette également que jusqu'à aujourd'hui, Schaeffler n'ait pas encore intégré la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement à son programme de développement, surtout pour un groupe international aussi connu. »

Le 13 octobre, Shi Feng a souligné encore une fois l'importance de la chaîne verte d'approvisionnement lors du Forum de la chaîne verte d'approvisionnement 2017, co-organisé par le Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, l'Institut public des affaires d'environnement (IPE), la Fondation SEE, et l'Environmental Defense Fund. Il a également appelé toutes les entreprises à prendre conscience de la nécessité de protéger l'environnement et à prendre au sérieux la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement. Il faut acheter des matières premières et des produits verts. Le but étant de pousser les fournisseurs en amont à respecter les lois et les règlements environnementaux et à prendre des mesures écologiques, afin de réaliser la transformation et la montée en gamme « vertes », un développement durable de toute la chaîne, et de permettre aux entreprises d'atteindre une performance économique et une performance environnementale.

En réalité, si aujourd'hui les entreprises souhaitent encore progresser en Chine, qu'elles soient locales ou étrangères, l'environnement doit être traité comme un cycle de vie dans une économie circulaire afin de réaliser un mode vert de développement.

Le management environnemental du cycle de vie des produits de Huawei

En tant que fournisseur de solutions informatiques et de communication dans le monde et entreprise pionnière dans le domaine de l'électronique en Chine, Huawei attache une grande importance au management environnemental, afin de fournir à ses clients des produits et des solutions écologiques. Selon la nouvelle évaluation 2017 du CITI (l'indice transparent sur les informations d'entreprise), qui consiste à évaluer la performance de gestion environnementale de chaîne d'approvisionnement des marques en Chine, Huawei, avec beaucoup de grandes marques internationales, est encore une fois entré dans les Top 30 de la liste des marques.

Dans un secteur hautement polluant, Huawei suit toujours la stratégie dite « Une communication verte, un Huawei vert et un monde vert ». Huawei s'en tient au concept écologique dans le cycle de vie du produit, et continue à innover techniquement pour réduire l'impact négatif sur l'environnement du produit au cours de son cycle de vie.

Le 15 juillet 2017, vue de la salle des sciences et technologies du Centre d'exposition de Huawei à Beijing. L'esthétique raffinée de la salle reflète l'association harmonieuse entre science, technologie et protection de l'environnement.


Dès la conception du produit, Huawei commence à évaluer son cycle de vie, à savoir l'obtention des matières premières, la fabrication des pièces détachées, la transformation, le transport, l'usage, le rejet et la récupération-recyclage du produit, afin de connaître les impacts du produit sur l'environnement dans chaque maillon du cycle de vie, de distinguer les facteurs majeurs impactants, d'établir ensuite les normes pour les contrôler, et de trouver finalement des mesures écologiques pour diminuer les conséquences néfastes sur l'environnement. En même temps, Huawei s'efforce de découvrir et d'utiliser de nouvelles matières écologiques. Par exemple, en 2013, Huawei a utilisé dans ses téléphones portables des plastiques biologiques. Ce genre de plastique est fabriqué à partir de plantes plutôt que de pétrole, une ressource non renouvelable mais essentielle au plastique traditionnel. De plus, Huawei a également utilisé l'encre de soja pour améliorer l'imprimerie. Ces procédés peuvent réduire dans une large mesure la pollution et la dégradation de l'environnement.

Dans la chaîne d'achats, Huawei prête une grande attention aux fournisseurs, qui doivent se conformer à sa demande de développement durable. Chaque année, Huawei organise une conférence mondiale sur la durabilité des fournisseurs, afin d'en faire une évaluation intégrale annuelle, les divisant en trois niveaux pour confirmer les fournisseurs clés. En outre, Huawei entreprend également des examens sur place et des examens réguliers auprès des fournisseurs pour les conduire à améliorer leur management environnemental et à renforcer les conduites écologiques.

De même, dans les autres maillons du cycle de vie du produit, par exemple, la fabrication des produits, le choix, la production, l'usage et le rejet des matières d'emballage, et la logistique, Huawei veille toujours à diminuer l'impact négatif sur l'environnement. L'entreprise considère cela comme un des indices les plus importants pour évaluer la qualité des produits.

Ma Jun, directeur de l'IPE, tient en haute estime les efforts de Huawei dans le domaine de la chaîne verte d'approvisionnement. Selon lui, « la performance de Huawei est à la hauteur de celle des grandes marques internationales ».

Faire fonctionner la chaîne verte d'approvisionnement par le marché

« À travers les achats verts, Huawei a directement poussé des centaines de fabricants électroniques en amont à suivre les normes et les règlements environnementaux, à économiser l'énergie, à réduire les émissions polluantes et à faire une transformation verte. Les résultats sont notables », déclare Shi Feng. D'après lui, Huawei est un des projets phares dans la construction de la chaîne verte d'approvisionnement de Shenzhen.

Shenzhen, avant-garde de la réforme et de l'ouverture de la Chine, est relativement petite mais connaît une grande pression démographique. Les ressources naturelles sont donc très rares. Afin de maintenir un bon environnement écologique et de réaliser un développement durable, la municipalité de Shenzhen a très tôt commencé l'exploration de la chaîne verte d'approvisionnement. Comme la pratique de Huawei correspond à la situation locale et respecte les règles du marché, elle donne non seulement à la Chine un modèle réussi pour la promotion de la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement, mais aussi aux entreprises de Shenzhen l'exemple d'expériences positives pour les aider à construire une telle chaîne.

En 2006, la ville a établi l'« Acte de réduction des émissions polluantes de Shenzhen ». Cet acte écologique est dirigé par le gouvernement municipal et actionné principalement par les entreprises qui y participent sous le principe du libre consentement. Huawei, Foxconn, BYD et d'autres grandes entreprises le soutiennent beaucoup. D'ailleurs, certains acheteurs ne choisissent que les fournisseurs qui ont entériné cet acte. De ce fait, la chaîne verte d'approvisionnement a commencé à établir une ébauche.

Ensuite, le service environnemental municipal a publié la Déclaration d'achats verts associant de grandes entreprises telles que Huawei, Foxconn et Fuji Xerox, avec lesquelles il a également signé un accord en la matière pour les encourager à réduire les émissions polluantes à partir de la source et à promouvoir la chaîne verte d'approvisionnement de la production aux achats et des entreprises en aval à celles en amont.

En 2014, pour explorer davantage un modèle réalisable de gestion de chaîne verte d'approvisionnement, avec les soutiens du ministère de la Protection de l'Environnement et du Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, Shenzhen a lancé le projet phare « La chaîne verte d'approvisionnement de Shenzhen ». La Commission de l'environnement d'habitat de Shenzhen s'occupe de la promotion de ce projet. Celui-ci a tout d'abord choisi la grande entreprise Huawei comme terrain d'essai, suivant un mode coopératif dirigé par le gouvernement et entraîné par les grandes entreprises à travers l'achat pour pousser les PME à améliorer l'environnement.

Conformément à ce mode, le gouvernement fournit dans une large mesure des aides aux entreprises dans le domaine de la politique, de la finance, de l'information et de la technique, qu'elles soient acheteuses ou fournisseuses, afin d'aider d'une part les fournisseuses à réduire les émissions polluantes et à normaliser leurs comportements environnementaux au cours de la production, et d'autre part, d'aider les acheteuses à évaluer et choisir des fournisseurs verts et à construire une chaîne verte d'approvisionnement. Le gouvernement apporte une assistance plutôt que d'intervenir dans la décision des entreprises. Ce sont en fait les entreprises initiant volontairement les achats verts qui contraignent les comportements environnementaux des fournisseurs en amont. Ce mode consiste à faire fonctionner la chaîne verte d'approvisionnement par le marché. Grâce à leur influence dans le secteur, les grandes entreprises, en tant qu'entreprises essentielles de la chaîne d'approvisionnement, peuvent influencer tous les maillons de la chaîne. Par conséquent, en s'appuyant sur leur capacité d'achats, elles peuvent inciter les petits et moyens fournisseurs à renforcer leur responsabilité écologique et à défendre l'environnement.

Établir des plates-formes coopératives pour la chaîne verte d'approvisionnement

« Selon un rapport, la Chine est le centre de la chaîne d'approvisionnement mondiale. Cela ne fait effectivement aucun doute puisque les importations de matières premières et les exportations de produits de la Chine sont toutes au premier rang mondial. Ainsi, la promotion de la chaîne verte d'approvisionnement de la part de la Chine est vraiment importante pour l'économie mondiale », affirme Shi Feng.

En 2014, lors de la 22e Réunion des dirigeants économiques de l'APEC, la Chine a proposé la construction du réseau coopératif de la chaîne verte d'approvisionnement de l'APEC. Cette initiative a été saluée par tous les pays membres, et a été inscrite dans le dossier de résultats de la réunion. Cette initiative est le seul résultat écologique de la réunion.

Le réseau coopératif de la chaîne verte d'approvisionnement de l'APEC a établi un pont coopératif entre les entités économiques de l'APEC, constituant une plate-forme d'échanges pour fournir les informations, les expériences et les pratiques réussies de la chaîne verte d'approvisionnement. Ce réseau, salué par tous les pays, aide à promouvoir le développement de la chaîne verte d'approvisionnement dans la région Asie-Pacifique et à stimuler le développement vert de la région.

En 2017, la Chine a également établi une plate-forme coopérative de la chaîne verte d'approvisionnement des nouvelles Routes de la soie, afin de promouvoir la chaîne verte internationale, l'interconnexion et le développement vert des pays riverains en s'appuyant sur la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement. Cette plate-forme sert de trait d'union pour la coopération économique et commerciale entre les pays riverains. D'après Shi Feng, sous la direction du ministère de la Protection de l'environnement, nous avons proposé, avec les autres neuf unités, l'établissement de cette plate-forme. Notre objectif est de faire connaître les expériences chinoises sur la construction de la chaîne verte d'approvisionnement aux pays riverains des nouvelles Routes de la soie, de promouvoir la communication et la coopération à travers cette chaîne verte, et d'encourager une construction verte des nouvelles Routes de la soie.

Source:La Chine au Présent
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