La croissance économique chinoise toujours à plus de 6 % dans cinq ans
La transformation structurelle et la modernisation des industries, ainsi que la consommation et l’urbanisation, vont produire un effet de superposition colossal sur l’économie de la Chine, portant le taux annuel de croissance à au moins 6 % sur les cinq à dix ans à venir, estime Chi Fulin, le président de l’Institut chinois des réformes et du développement (CIRD).
« La transformation et la modernisation économique permettront surtout d’améliorer la qualité de la croissance économique du pays », a-t-il indiqué lors d’un discours pour le Forum sur le développement transformatif de l’économie chinoise après le XIXe Congrès national du PCC et son impact sur l’économie mondiale, qui s’est déroulé le week-end dernier à Haikou, la capitale de la province méridionale chinoise de Hainan.
« Au cours de ces dernières années, dans un contexte de changements profonds et complexes de l’environnement de développement interne et externe [de la Chine], le PIB total chinois est passé de 54 000 milliards de yuans (6994 milliards d’euros) à 80 000 milliards. L’une des raisons principales réside dans les progrès réalisés dans sa transformation et sa modernisation économique », a indiqué M. Chi lors de ce forum organisé par le CIRD et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ pour Gesellellschaft für Internationale Zusammenarbeit), qui a rassemblé plus de 400 experts chinois et étrangers.
Chi Fulin a par ailleurs noté que les nouveaux progrès soutenaient l’optimisation de la structure sociale, tout en réduisant la dépendance aux ressources et à l’environnement. Dans les cinq à dix prochaines années, la classe moyenne pourrait bien représenter plus de 50 % des 1,3 milliard d’habitants, que compte la population chinoise. Par ailleurs, la taille du secteur des services pourrait passer de 38 000 milliards de yuans en 2016 à 50 000 milliards d’ici 2020, ce qui permettrait d’optimiser de manière significative la structure économique et de continuer à développer la croissance économique.
Selon M. Chi, la modernisation de la structure de consommation créera une nouvelle dynamique de croissance et la libération du potentiel de consommation des 1,3 milliard de Chinois générera un nouveau marché colossal. Les estimations préliminaires montrent que le total des ventes au détail des biens de consommation sociaux pourrait passer de 33 000 milliards de yuans en 2016 à près de 50 000 milliards d’ici 2020.
Les changements dans la structure urbaine/rurale dans les cinq à dix prochaines années apporteront une demande d’investissement et de consommation, qui pourrait atteindre les 100 000 milliards de yuans, constituant un atout majeur pour le développement à moyen et long terme.
Pour M. Chi Fulin, face à la contradiction entre les aspirations grandissantes de la population à une vie meilleure et un développement déséquilibré et inadéquat, la Chine doit continuer à promouvoir la transformation et la modernisation économique, à édifier un système économique moderne et à faire avancer le développement économique du pays sur une voie de meilleure qualité et plus durable.
« En tant que deuxième économie mondiale, la transformation et la modernisation économique du pays a une grande importance aux niveaux national et international. Tout en soutenant son propre développement de transformation, la Chine contribue également à la reprise et à la croissance économique. Dans le même temps, elle injecte un nouveau dynamisme dans le développement de transformation international et la réforme de la gouvernance économique mondiale », a expliqué Chi Fulin, qui ajoute que la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale resterait autour des 30 %.
Selon lui, le schéma d’ouverture bilatérale et de bénéfices mutuels devrait être soutenu en donnant la priorité à la mise en œuvre de l’initiative des nouvelles Routes de la soie. A la croisée de la mondialisation économique, celle-ci a apporté un nouveau moteur et une nouvelle plateforme pour la mondialisation économique, l’intégration régionale et la transformation économique.