La Chine peut continuer de prévoir une croissance stable
Les indicateurs sont positifs malgré un affaiblissement modéré du secteur manufacturier
L'activité du secteur manufacturier en Chine, mesurée par un indice officiel, a légèrement baissé en juillet, mais les économistes estiment que la tendance reste celle d’une croissance stable pour la deuxième économie mondiale.
L'indice des directeurs d’achats, publié lundi par le Bureau national des statistiques (BNS), est passé à 51,4 en juillet, en légère baisse par rapport à son niveau de 51,7 en juin. Il est toutefois resté bien supérieur à la barre des 50 points qui sépare la croissance de la contraction économique.
Zhao Qinghe, haut cadre du BNS, a attribué la baisse de l'indice aux conditions météorologiques récentes dans de nombreuses régions, qui ont perturbé l’activité industrielle, ainsi qu’aux réparations saisonnières de machines.
« Bien que l'indice ait diminué de 0,3 point de pourcentage par rapport au mois précédent, il reste à peu près au même niveau que la moyenne du premier semestre », a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur le site officiel du BNS. « Il est resté supérieur à 51 depuis le début de l’année, ce qui montre que la tendance générale est à la stabilité. »
La baisse de l'indice en juillet ne reflète pas nécessairement une tendance au ralentissement de la croissance, juge un rapport d’étude de CITIC Securities. « Nous restons optimistes quant à la croissance stable de la Chine au second semestre », a annoncé le groupe.
L’indice secondaire du secteur de la construction est passé de 61,5 en juillet à 61,4 en juin, selon le détail de l’indice des directeurs d’achat.
L’indice mesurant les attentes en matière d'activité de production est passé à 59,1, en hausse par rapport à un niveau de 58,7 en juin. Il est en augmentation depuis trois mois consécutifs, « ce qui montre que les entreprises sont plus confiantes dans leur développement », a jugé M. Zhao.
Les nouvelles commandes des usines sont par contre en baisse, à 52,8 contre 53,1 en juin, et les commandes à l'exportation sont passées de 50,9 contre 52,9 le mois précédent.
« L’étude détaillée de l’indice suggère que la baisse de la demande étrangère est l’un des facteurs, car les nouvelles commandes à l'exportation ont chuté en proportion plus importante que la totalité des nouvelles commandes », a souligné Julian Evans-Pritchard, économiste chinois pour Capital Economics à Singapour.
La Chine affiche pour l’instant une croissance annuelle plus forte que prévu, à 6,9 % au premier semestre, grâce à l'augmentation des investissements dans les infrastructures, des exportations et des ventes. Certains craignent un affaiblissement de la croissance au second semestre en raison d’une baisse des investissements dans l’immobilier due à la réglementation plus stricte.
« L’indice des directeurs d’achat pour le mois de juillet signale un léger ralentissement du secteur manufacturier », a déclaré à Bloomberg Raymond Yeung, économiste en chef chez Australia & New Zealand Banking Group Ltd à Hong Kong. « La demande extérieure baissera probablement cet été et la croissance du PIB au troisième trimestre ne devrait pas atteindre un rythme de 6,9 %. Cependant, nous ne sommes pas préoccupés par cette baisse pour l’instant. »
Si les prévisions de hausse de la demande mondiale et d’augmentation modérée des prix des matières premières se réalisent au second semestre, la Chine ne sera pas confrontée à une forte pression économique au cours des prochains mois, estime le rapport de CITIC Securities.
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