Moins de risques pour les investisseurs extérieurs en 2017

Alors que l’investissement extérieur de la Chine est devenu moins risqué, le gouvernement continuera à encourager les investissements à l’étranger, notamment dans les projets liés à l’initiative des nouvelles Routes de la soie. Il aidera également au développement des industries nationales, a indiqué lundi un haut responsable du commerce.

Qian Keming, le vice-ministre du Commerce, a indiqué que l’investissement extérieur irrationnel avait été enrayé de manière effective au premier semestre de l’année, alors que l’investissement direct extérieur (IDE) du pays a chuté de 42,9 % en glissement annuel pour atteindre les 331,1 milliards de yuans (41,67 milliards d’euros).

Ces changements sont survenus alors que le gouvernement a augmenté la supervision des investissements étrangers et enrayé les accords spéculatifs par les entreprises chinoises dans des secteurs comme l’immobilier, le sport et le divertissement.

« Nous avons renforcé la supervision de l’authenticité et de la conformité réglementaire dans les investissements étrangers, espérant guider plus d’investissements dans l’économie réelle et les réduire dans les secteurs comme l’immobilier, les hôtels, le divertissement et le sport », a indiqué Qian Keming lors d’une conférence de presse.

Les IDE chinois vers les pays et régions concernés par l’initiative des nouvelles Routes de la soie ont diminué de 3,6 % en glissement annuel sur le premier semestre 2017, soit bien moins que le niveau global de la baisse des IDE.

Une supervision plus stricte des investissements étrangers fut également mise en œuvre, alors que les hauts dirigeants se sont engagés à prévenir les risques financiers, particulièrement dans le contexte de déclin des réserves de devises étrangères du pays et de montée des flux sortants de capitaux.

Selon Long Guoqiang, le directeur adjoint du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires d’Etat, il est nécessaire pour le gouvernement de gérer correctement et de réglementer l’investissement transfrontalier, afin d’éviter les fluctuations massives de flux financiers transfrontaliers.

« En tant que grand pays, il est important pour la Chine de maintenir un marché financier stable et de contenir les risques », explique-t-il.

D’après les analystes, les activités d’investissement extérieur de la Chine devraient reprendre sur le restant de l’année et les projets qui sont en ligne avec les politiques économiques globales du pays continueront à être soutenus par le gouvernement.

A la suite d’un premier trimestre difficile, les investisseurs chinois sont revenus à la table des accords et le pays est devenu la deuxième nation réalisant le plus d’acquisitions transfrontalières en valeur au deuxième trimestre, avec 94 accords d’une valeur de 35,9 milliards de dollars (30,4 milliards d’euros) selon un rapport du cabinet d’avocats Baker & McKenzie.