La BAII approuve de nouveaux prêts
La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) a fait savoir mardi qu’elle avait approuvé pour 285 millions de dollars de prêts pour le financement d’infrastructures en Indonésie et au Bangladesh. Les encours totaux de prêts de cette institution multilatérale s’élèvent désormais à plus de 2 mille milliards de dollars, d’après un communiqué de presse envoyé par la BAII au journal Global Times mardi.
Ces nouveaux engagements comprennent un prêt de 125 millions de dollars pour la construction d’un barrage en Indonésie et un prêt de 100 millions de dollars au Fonds régional indonésien de développement des infrastructures. Les deux projets sont cofinancés par la Banque mondiale. Un autre prêt de 60 millions de dollars a été octroyé pour améliorer un réseau d’acheminement du gaz au Bangladesh, cofinancé par la Banque asiatique de développement (BAD).
Ces prêts sont « différents en termes de priorité, mais unis dans leurs efforts visant à fournir des dépenses en infrastructure pour stimuler la croissance et améliorer la vie des communautés locales », a déclaré DJ Pandian, vice–président et directeur des investissementsde la BAII.
Créée en 2015, la banque a accueilli 13 nouveaux membres la semaine dernière, portant le nombre de ses adhérents à 70. Même si elle n’a pas été spécialement mise en place pour soutenir l’initiative « La Ceinture et la Route » proposée par la Chine, les experts estiment que ces nouveaux prêts vont stimuler le développement socioéconomique en Asie, ce qui va dans la même direction que cette initiative proposée par le président chinois Xi Jinping en 2013 pour améliorer la connectivité, le commerce et les investissements dans les pays asiatiques, européens et africains.
Les progrès dans « La ceinture et la Route »
Selon la Banque asiatique de développement, l’Asie doit investir 26 mille milliards de dollars d’ici à 2030 pour combler sa pénurie dans les transports, l’énergie et les systèmes sanitaires, qui peuvent potentiellement freiner la croissance de certaines des économies les plus dynamiques au monde, ont fait savoir les médias en février. « Ces prêts sont octroyés aux pays le long de cette initiative et vont servir à stimuler le développement de leur économie, ce qui est dans l’esprit de l’initiative ‘La Ceinture et la Route’. Et cela montre la connexion entre les prêts de la BAII et les pays de ‘La Ceinture et la Route’ », a fait savoir mardi un expert connaissant bien la BAII, mais qui a tenu à rester anonyme, au Global Times.
Le second anniversaire de la publication du document du gouvernement intitulé « La vision et les actions pour établir conjointement la Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route maritime de la Soie du XXIème siècle » a eu lieu mardi.
La maison d’édition Commercial Press de Beijing a publié un rapport annuel sur l’initiative « La Ceinture et la Route », faisant le point sur les progrès accomplis au cours de ces trois dernières années. Le rapport mentionne que l’initiative a notamment stimulé le développement socioéconomique dans les pays concernés.
Le document avait été publié en mars 2015 par la Commission nationale pour le développement et la réforme, le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Commerce de Chine.
Lundi, la Nouvelle-Zélande est devenue le premier pays occidental à signer un accord de coopération avec la Chine sur « La Ceinture et la Route », montrant que l’initiative a généré un soutien plus large de la part des pays développés.
Cette initiative est la carte de visite de la Chine, à la fois politiquement et économiquement, a déclaré mardi Wang Wen, directeur exécutif de l’Institut Chongyang pour les études financières à l’Université é Renmin de Chine. « Certains médias occidentaux ont tendance à dire que l’initiative ‘La ceinture et la Route’ est l’ambition stratégique agressive de la Chine, mais c’est de l’exagération. La vision ‘La Ceinture et la Route’ de la Chine doit être considérée comme une ouverture, pour montrer son engagement à fournir des biens et des services publics aux pays qui souhaitent participer, même si la Chine elle–même continue d’apprendre sur la stratégie en le faisant », a remarqué M. Wang dans le Global Times.
En 2016, les entreprises chinoises ont investi 14,53 milliards de dollars dans 53 pays et régions le long de l’initiative « La Ceinture et la Route », d’après des chiffres du ministère du Commerce de Chine en janvier. Des investissements substantiels ont été réalisés à Singapour, en Indonésie, en Inde, en Thaïlande et en Malaisie.
Toujours en 2016, les entreprises chinoises ont conclu 8 158 contrats (+36 % sur un an) d’une valeur de 126 milliards de dollars dans 61 pays et régions le long de cette initiative, selon les mêmes sources.
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