Pour l'AIIB, la mondialisation profite à tous
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-03-2017
Lundi, le directeur de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) a exprimé son soutien à la mondialisation, indiquant que les pays pouvaient bénéficier de ce processus par des réformes domestiques effectives et des choix politiques corrects.
Jin Liqun a averti que la mondialisation avait essuyé un revers à cause du manque de partage des bénéfices et de la polarisation entre les nantis et les démunis du monde.
« Il y a un besoin urgent d'améliorer la gouvernance économique mondiale. Cela permettra de susciter des bénéfices partagés et de s'assurer qu'aucun pays n'est laissé pour compte », a-t-il indiqué lors d'un discours à l'occasion du Forum sur le développement de la Chine, un événement de trois jours qui s'est conclu lundi à Beijing.
Jin Liqun a également expliqué que la mondialisation avait permis à de nombreux pays d'adopter des « mesures en faveur du marché » et de réaliser « des gains considérables » en matière d'efficacité économique et de prospérité.
« Je pense que nous sommes tous gagnants dans la mondialisation... Je rejette absolument le fait qu'il y ait des perdants », a-t-il déclaré, ajoutant que les pays qui n'obtiennent pas de bons résultats dans ce processus devaient « arranger » leurs politiques pour pouvoir bénéficier de la mondialisation.
Ces commentaires du président de l'AIIB sont perçus comme étant la dernière illustration des efforts de la Chine pour défendre la mondialisation et appeler à une plus grande coordination politique entre les gouvernements, afin de favoriser la croissance et de soutenir le commerce libre et équitable.
Au cours du week-end dernier, lors du G20 en Allemagne, les ministres des Finances et les gouverneurs de Banques centrales n'ont pas mentionné dans leur déclaration la lutte contre le protectionnisme ou leur traditionnel soutien au libre-échange, ce qui a déçu certains observateurs.
« Il s'agit d'un exemple flagrant, que le monde perd son soutien pour la mondialisation », explique Stephen Roach, chercheur à l'Institut pour les affaires mondiales de l'Université de Yale.
Celui-ci a encensé l'appel de la Chine à une plus grande coordination entre les pays, expliquant que la mondialisation ne concernait pas un seul pays leader ou dominant, mais plutôt un engagement d'un nombre important de pays.
Selon lui, les gouvernements devraient construire plus de filets de sécurité à large base, réactifs et à long terme pour financer des programmes qui gèrent les coûts de la mondialisation.
« Je ne pense pas qu'il y ait de gagnants [dans la tendance à l'anti-mondialisation]. Les seuls gagnants sont les politiciens qui obtiennent le pouvoir par contrecoup », explique-t-il.
Lou Jiwei, président du Conseil national pour le Fonds de sécurité sociale et ancien ministre des Finances, a également exprimé sa déception face à l'absence de mention de l'anti-protectionnisme dans la déclaration commune du G20.
« Les mesures contre la mondialisation ne peuvent pas stopper la tendance à la mondialisation. Elle ne feront que réduire les bénéfices pour la population et saper la base fiscale permettant d'améliorer la distribution des revenus », a-t-il indiqué aux participants du Forum sur le développement de la Chine.
Paul Romer, économiste en chef et vice-président principal de la Banque mondiale, estime qu'il n'y a aucune raison d'être pessimiste sur les perspectives économiques de la Chine dans un contexte de protectionnisme commercial et de nationalisme économique grandissants, car le pays a réussi à survivre au choc de la crise financière mondiale en 2008.
Selon lui, la Chine et les Etats-Unis devraient essayer de gérer correctement leurs relations économiques bilatérales et maintenir un consensus en faveur du libre-échange, dans l'intérêt des deux parties.
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