Theresa May demande un examen de l'accord nucléaire avec la Chine et la France

Par : Yann |  Mots clés : nucléaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-09-2016

 

Le Premier ministre britannique Theresa May a déclaré dimanche qu'elle voulait que ses conseillers en sécurité l'aident à examiner un investissement nucléaire de la Chine, déjà retardé et qui constitue une source de tension diplomatique, lors de son arrivée au Sommet du G20.

Mme May avait déjà exaspéré les responsables chinois en juillet en retardant le projet de 24 milliards de Dollars US qui devait voir la société française EDF construire la première nouvelle centrale nucléaire en Grande-Bretagne depuis des décennies avec l'aide de 8 milliards de Dollars US en provenance de Chine.

Alors qu'elle prenait la parole lors de sa première visite en Chine, Mme May s'était vue demander si elle allait solliciter le Conseil national de sécurité (NSC), une équipe de ministres bénéficiant de l'appui d'agents du renseignement, pour examiner les implications potentielles en matière de sécurité de l'accord d'Hinkley.

« Je vais faire exactement comme vous l'avez dit, c'est-à-dire que, comme vous le savez, je vais examiner toutes les preuves concernant cette question », a répondu Mme May.

Bien que cela ne devrait pas être un processus d'examen formel par le NSC portant spécifiquement sur Hinkley, le commentaire du Premier ministre britannique a toutefois marqué la première reconnaissance officielle que le Conseil national de sécurité serait un facteur dans sa décision.

Le retard initial a pris les investisseurs par surprise et a amené certains à se demander si Mme May, qui a pris ses fonctions en juillet après le vote de la Grande-Bretagne en faveur de la sortie de l'Union européenne, va ou non continuer à considérer la Chine comme une source majeure d'investissement dans les infrastructures.

« C'est la façon dont je fonctionne », avait dit plus tôt Mme May aux journalistes, alors qu'elle était en route vers le Sommet, pendant lequel elle aura une rencontre en face-à-face avec le Président chinois Xi Jinping.

« Je regarde les éléments de preuve ... je prends des avis, j'y réfléchis et je prendrai ma décision ».

Mme May a précisé qu'une décision finale devrait être prise plus tard ce mois-ci.

Selon un ancien collègue du gouvernement britannique, Theresa May, ancienne ministre de l'Intérieur, se méfie des risques de permettre à la Chine d'investir dans des projets nucléaires.

L'accord avec EDF est considéré comme un précurseur de l'implication de la Chine dans deux autres centrales nucléaires.

Interrogée pour savoir si elle avait confiance en la Chine, Mme May a dit : « Bien sûr, nous avons une relation avec eux ... Ce que je veux faire, c'est bâtir sur cette relation ».

Elle a également souligné la nécessité d'élargir le groupe des nations avec lesquelles le Royaume-Uni peut commercer et espérer obtenir de l'argent pour aider à redynamiser ses infrastructures électriques, ses transports et sa technologie.

« C'est le G20, et cela consiste à parler avec un certain nombre de dirigeants du monde. Je vais faire passer un message, celui que la Grande-Bretagne est très ouverte au commerce ... Je veux parler des opportunités de libre-échange dans le monde entier », a-t-elle conclu.

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