Chine-Afrique : un modèle de coopération sincère
Par Christian Elion
Durant la 4e session de la 12e Assemblée populaire nationale (APN) et la 4e session du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) qui ont lieu en ce moment à Beijing, le contenu du 13e plan quinquennal va faire l'objet de discussions avant d'être voté. L'Union africaine a de son côté présenté l'année dernière son Agenda 2063 pour le développement du continent. La complémentarité de ces stratégies sera favorable au développement et à la prospérité de la Chine et de l'Afrique.
La Chine développe depuis la nuit des temps, une coopération exemplaire avec les pays africains. Les échanges commerciaux entre les deux parties ont été estimés à quelque 220 milliards de dollars en 2014 et pourraient dépasser 300 milliards de dollars en 2015. Ces données traduisent bien la vitalité de la coopération entre l'Afrique et la Chine qui désormais couvrira presque tous les secteurs d'activités.
Pays en voie de développement, la Chine assiste ses partenaires africains avant même que son économie atteigne le niveau actuel, notamment le deuxième rang mondial. Il s'agit d'une coopération particulière, sincère et reposant sur le principe gagnant-gagnant et du respect mutuel, cher aux autorités chinoises et africaines.
En 1975, pendant que le PIB par habitant de la Chine n'était que de 100 dollars, le président Mao Zedong octroya une assistance financière de 500 millions de dollars pour la construction du chemin de fer reliant la Tanzanie à la Zambie, plus connu sous le sigle TANZAR. Pendant l'édification de cette œuvre gigantesque de la Chine en Afrique, plus de 50 ressortissants chinois avaient perdu la vie.
La province de Guangdong à l'Est de la Chine, représente l'une des plateformes tournantes des échanges économiques et commerciaux avec l'Afrique. C'est d'ailleurs la province chinoise la plus peuplée en ressortissants africains.
Les importations africaines vers la Chine sont constituées en partie des produits manufacturés, des matériaux de construction, des meubles, des produits cosmétiques, des vêtements et d'autres objets. De son côté, la Chine importe les matières premières de l'Afrique à savoir le pétrole, les pierres précieuses, le bois et d'autres matières.
En matière d'énergie, la Chine aide l'Afrique à résorber son déficit énergétique afin d'asseoir aisément son tissu industriel. Plusieurs barrages hydroélectriques et d'autres sources de production d'énergie sont construits en Afrique grâce à la coopération chinoise. A titre d'exemple, la République du Congo comptera dès l'année prochaine trois barrages hydroélectriques (Moukoukoulou, Imboulou et Liouesso) construits par la Chine.
L'assistance chinoise à l'Afrique porte également dans le secteur des infrastructures où les entreprises chinoises s'emploient dans plusieurs pays africains à construire des routes, des chemins de fer, des ports, des ponts, des aéroports, des édifices publics. Il est ici question d'aider le continent noir à rattraper son retard accumulé pendant des années.
L'Ethiopie, la Tanzanie, l'Afrique du Sud et d'autres pays sont des modèles de coopération industrielle entre la Chine et l'Afrique. Cette coopération sera plus élargie et plus dynamique avec la mise en place des dix points du programme annoncé en faveur de l'Afrique en décembre 2015 par le président chinois Xi Jinping.
D'un montant de 60 milliards de dollars, ce programme touche plusieurs secteurs d'activités. L'on peut citer à titre d'illustration la mécanisation de l'agriculture, les infrastructures, l'industrialisation, l'éducation et la formation des cadres, l'environnement et le tourisme.
La paix et la sécurité sont également concernées par l'appui du gouvernement chinois à l'Afrique. Dans cette optique le président Xi Jinping avait aussi annoncé une aide de 60 millions de dollars à l'Union africaine (UA) en vue de renforcer ses capacités de maintien de la paix et la sécurité sur le continent.
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