La CNDR optimiste pour la croissance économique

Un client portant une boîte contenant un drone DJI Phantom 3 du premier magasin de la marque à Shenzhen, dans la province du Guangdong, le 20 décembre 2015. Le volume des exportations de drones civils a été multiplié par sept en un an à Shenzhen, et représentait en 2015 3,09 milliards de yuans (472 millions de dollars), selon les douanes.

La Chine est confiante de pouvoir maintenir son élan de croissance économique grâce aux données prometteuses de son secteur des services et de ses technologies, a déclaré un responsable de l'agence de planification économique mercredi.

« La Chine ne connaîtra pas un atterrissage brutal », a déclaré Xu Shaoshi, ministre de la Commission nationale du développement et de la réforme.

« Un atterrissage brutal n'est pas un scénario réaliste », a-t-il affirmé en réponse aux opinions formulées par certains observateurs internationaux.

Le pays a « suffisamment bien réussi » en obtenant une croissance du PIB de 6,9 % l'année dernière, et en contribuant à 15 % de la croissance économique mondiale, a souligné M. Xu.

La Chine a également contribué à l'économie mondiale avec 127,6 milliards de dollars d'investissements directs à l'étranger, 10 % de plus qu'en 2014.

Toutefois, le pays ne vise pas une croissance à deux chiffres en 2016. L'accent stratégique sera mis sur « le traitement des points faibles de l'économie » et le renforcement de la résistance structurelle. Cette année, le pays veillera également au maintien de prix relativement stables et d'un faible taux de chômage urbain.

Yu Bin, économiste senior au Centre de recherche sur le développement du Conseil d'Etat, a déclaré que la Chine devra tenter d'obtenir une croissance annuelle supérieure à 6,5 % par an durant le 13e plan quinquennal (2016-2020) pour atteindre son objectif de doubler son PIB de 2010 d'ici 2020.

He Zhicheng, économiste en chef à la Banque agricole de Chine, a indiqué que de nombreux gouvernements locaux ont adopté une gamme plus souple en ce qui concerne la croissance économique locale cette année. La Chine pourrait ainsi renoncer à un objectif de croissance spécifique tant qu'elle parvient à maintenir le cap de la croissance, selon lui.

Le plus grand défi est de créer des entreprises plus rentables, ce qui ne peut découler que de réformes continues, selon M. He.

Le gouvernement a des idées pour répondre aux défis du ralentissement économique et à la surcapacité qui pèse sur certaines industries. Il pourrait avoir recours à des projets d'investissements publics pour empêcher un nouveau ralentissement, a ajouté M. He.

Niu Li, directeur du département de macroéconomie au Centre d'information d'Etat, a déclaré que la Chine pourrait créer plus d'espace de réforme et d'élimination des capacités industrielles obsolètes, tout en maintenant des ambitions de croissance plus flexibles.

He Fan, économiste en chef à Caixin Insight Group, a souligné que le secteur des services, qui a contribué à plus de 50 % de la croissance économique l'an dernier, a connu un bon départ en 2016, car l'activité des entreprises augmente à son rythme le plus rapide en six mois.

L'indice des directeurs d'achat de Caixin China General Services se situait en janvier à 52,4, le plus haut niveau depuis juillet 2015.

He Fan a observé que si le gouvernement poursuit les réformes et allège la bureaucratie, un plus grand potentiel pourra être déclenché dans les services, ce qui aura un effet bénéfique sur la croissance.

Zhang Jun, doyen de l'Ecole d'économie de l'Université Fudan, a prédit de plus grandes incertitudes sur le marché boursier et sur le marché des changes cette année. Un objectif de croissance plus flexible permettra au gouvernement d'accorder plus d'attention à la situation des marchés financiers.