Des marques de luxe poursuivent Alibaba pour contrefaçon

Par : Norbert |  Mots clés : marques de luxe,Alibaba,contrefaçon
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-05-2015

Un groupe de fabricants de produits de luxe vient de poursuivre en justice Alibaba Group Holding Ltd, au motif que le géant du commerce en ligne chinois a sciemment permis à des contrefacteurs de vendre leurs produits à travers le monde.

La poursuite a été déposée devant la cour fédérale de Manhattan par Gucci, Yves Saint Laurent et d'autres marques appartenant à la société parisienne Kering SA, qui demande des dommages-intérêts et une injonction pour violations présumées des lois sur les marques et racket.

La poursuite allègue qu'Alibaba a conspiré pour fabriqué, vendre et faire du trafic de produits contrefaits portant leurs marques sans leur permission.

Bob Christie, un porte-parole d'Alibaba, a déclaré dans un communiqué : « Nous continuerons à travailler en partenariat avec de nombreuses marques pour les aider à protéger leur propriété intellectuelle, et nous avons de solides antécédents en la matière. Malheureusement, le Groupe Kering a choisi la voie d'un contentieux inutile au lieu de celle de la coopération constructive. Nous pensons que cette plainte est sans fondement et nous allons la combattre vigoureusement ».

Les inquiétudes sur les produits contrefaits sur les plates-formes d'Alibaba, notamment son marché en ligne Taobao, gênent la société chinoise depuis des années, bien que le représentant américain au commerce ait retiré Taobao de sa liste dite des « marchés notoires » en 2012 à la lumière des progrès accomplis.

Cette poursuite en justice marque la deuxième fois en moins d'un an que les marques de Kering poursuivent Alibaba pour vente présumée de produits contrefaits. Selon des documents judiciaires, une poursuite avait déjà été déposée en juillet dernier et retirée le même mois avec la possibilité d'un nouveau dépôt, tandis que les unités de Kering travaillaient pour trouver une solution avec Alibaba.

D'après la plainte actuelle, Alibaba et ses entités apparentées « offrent de la publicité de marché et d'autres services essentiels nécessaires aux contrefacteurs pour leur permettre de vendre leurs produits contrefaits à des clients aux États-Unis ».

Le procès a cité, par exemple, un sac Gucci présumé faux proposé entre 2 et 5 dollar US la pièce (1,74 à 4,37 euros) par un commerçant chinois aux acheteurs souhaitant en acquérir au moins 2 000 unités. Le sac de Gucci authentique est lui au prix de 795 dollars US (695 euros), a précisé la plainte.

Toujours d'après la plainte, Alibaba a permis à la vente de contrefaçons de continuer même quand il a été expressément informé que les commerçants vendaient des produits contrefaits. La poursuite cherche à obtenir une ordonnance du tribunal qui, entre autres choses, empêcherait Alibaba d'offrir ou de faciliter la vente de produits de contrefaçon et des dommages-intérêts non spécifiés qui pourraient comprendre 2 dollars US par produit contrefait sous un régime légal.

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