Un terrain d'entente est possible entre la Route de la Soie et l'Union Economique Eurasienne
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-04-2015
La présence de la Chine en Asie centrale a été largement couverte, et il en est de même de sa position de compétitrice avec l'Union Economique Eurasienne (EEU) dirigée par la Russie. Chez de nombreuses élites russes, une opinion largement répandue veut que cela a fait naitre de la méfiance mutuelle entre les deux pays.
Du fait de ces inquiétudes, la Russie n'a pas, dans un premier temps, donné une réponse positive à l'initiative de la Ceinture économique de la Route de la soie proposée par la Chine. De même qu'elle ne s'est pas tout de suite montrée enthousiaste envers la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) lancée par la Chine. Ce n'est qu'après que des dizaines d'autres pays aient rejoint la nouvelle institution, un par un, que la Russie a décidé de devenir membre fondateur de l'AIIB.
En fait, la Chine a signé une déclaration commune avec la Russie pour mettre à jour le partenariat stratégique signé entre les deux pays en 2014 afin d'apaiser les inquiétudes de celle-ci. La Chine a insisté sur la position de la Russie dans l'EEU et la Russie a affirmé l'importance de la Ceinture économique de la Route de la Soie, permettant ainsi aux deux pays de trouver un terrain d'entente dans les deux institutions régionales.
Lorsque le président chinois Xi Jinping a rencontré le président russe Vladimir Poutine en février 2014 à Sotchi, il a salué la participation russe dans le projet de la Route de la Soie. Répondant au président chinois, Vladimir Poutine a souligné que le chemin de fer russe Trans-Eurasie, un connecteur important entre deux continents en termes de logistique et de transport, pourrait jouer un rôle important dans le projet de Ceinture économique de la Route de la Soie pour créer beaucoup plus d'opportunités.
C'est pourquoi la Chine a proposé la création d'un corridor économique avec la Russie et la Mongolie, qui relierait la Ceinture économique de la Route de la Soie chinoise au projet de train transcontinental de la Russie et au programme de Route de la Prairie de la Mongolie.
En outre, le mouvement lancé par la Chine pour rajeunir ses bases industrielles du nord-est recoupe favorablement la stratégie de développement de la Sibérie orientale et de l'Extrême-Orient russes, qui va attirer des investissements japonais et sud-coréens et renforcer la coopération économique régionale en Asie du Nord.
Pourtant, la création de la Ceinture économique de la Route de la Soie pourrait faire naitre des préoccupations, à savoir que les nouveaux projets d'infrastructure et de transport entreraient en concurrence avec le Transsibérien, qui relie Moscou à l'Extrême-Orient russe et à la mer du Japon et qui reste le lien de transport le plus important en Russie. Cependant, les pays concernés peuvent négocier les uns avec les autres et trouver de nouvelles mesures susceptibles réduire les éventuels conflits d'intérêts.
Les pays d'Asie centrale ont des attentes élevées envers la Ceinture économique de la Route de la Soie. Par exemple, le Kazakhstan a annoncé son plan de nouvelle Route de la Soie, s'engageant à moderniser ses infrastructures et ses transports afin de devenir un endroit clé le long de cette route. Des villes de l'Ouzbékistan comme Boukhara et Samarkand sont également situées sur l'ancienne Route de la Soie, et elles furent des centres commerciaux importants.
Dans le cadre du projet de nouvelle Route de la Soie, elles élaborent leurs propres plans de construction d'infrastructures et espèrent jouer un rôle important dans la construction du corridor de circulation Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan.
L'EEU est caractérisée par l'intégration économique, une caractéristique que ne partage pas la Ceinture économique de la Route de la Soie. Ce projet vise à développer des réseaux d'infrastructure et la connectivité, encourageant le commerce et l'investissement et développant la coopération économique et financière. En outre, le projet contribuera à renforcer le partenariat dans le secteur de l'énergie tout en augmentant le nombre de projets de coopération en matière de protection de l'environnement et de communication culturelle.
La Chine et la Russie bénéficieront toutes deux de la coopération économique et de la communication culturelle, mises en évidence non seulement par le projet de Route de la Soie, mais aussi par l'EEU.
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