Chine : la réforme financière s'effectue de manière douce et innovante

La Chine a poursuivi sa réforme financière en 2014, avec un bilan positif dans l'ouverture des marchés et la réduction des coûts, a déclaré jeudi Hu Xiaolian, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPDC, banque centrale).

Elle a indiqué que la libéralisation des taux d'intérêts du 21 novembre était un pas en avant. Elle accorde non seulement un plus grand rôle au marché dans la fixation du taux d'intérêt, mais représente également une étape vers la libéralisation complète des taux de dépôt.

En mars, la BPDC a annoncé un élargissement de la fourchette de fluctuation journalière du taux de change du yuan de 1% à 2% et a réduit l'intervention sur le marché des changes.

Le financement directe nécessite maintenant moins d'accord administratif. Les collectes nettes de fonds des sociétés se sont élevées à 2.100 milliards de yuans (342 milliards de dollars) fin octobre, en hausse de 31% en glissement annuel, a-t-elle révélée.

"Le lancement du programme pilote permettant un accès mutuel aux marchés boursiers de Shanghai et de Hong Kong le 17 novembre a accéléré l'ouverture du marché chinois des capitaux", a-t-elle souligné. Les investisseurs sont autorisés à commercialiser des actions cotées sur les deux marchés à travers des sociétés locales ou par l'intermédiaire de courtiers.

Le projet accorde un investissement transfrontalier maximum de 550 milliards de yuans (90 milliards de dollars) et un quota quotidien d'achat de titres de 23,5 milliards de yuans. Antérieurement, les investissements étrangers sur le marché des actions de la partie continentale n'étaient permis qu'à travers une série de projets complexes.

Accorder aux investisseurs se trouvant hors de la partie continentale un accès plus facile aux actions de la Bourse de Shanghai ne favorise pas seulement le marché des capitaux, mais représente un geste permettant l'internationalisation du yuan, a estimé Mme Hu.

La période de janvier à octobre de cette année a vu la signature de l'accord de compensation en RMB avec la Grande-Bretagne, la France, la République de Corée, le Canada, l'Australie, le Luxembourg et le Qatar et le règlement transfrontalier en RMB a totalisé 8.000 milliards de yuans fin octobre 2014, a précisé Mme Hu.

"Le gouvernement central a essayé de réduire les coûts de financement et d'aider les petites et micro-entreprises à résister à la pression du ralentissement économique", a ajouté Mme Hu.