Les réductions d'émissions n'entraveront pas l'économie chinoise
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-11-2014
Aux termes de l'accord récemment conclu par la Chine et les Etats-Unis sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Chine a promis de plafonner ses émissions de carbone d'ici 2030. Pour certaines personnes, cet engagement constitue un défi énorme et va faire peser une forte pression sur l'emploi et le système fiscal local en Chine, mais des recherches montrent que ce ne est pas le cas. L'objectif pourrait bien être atteint plus tôt que 2030.
Atteindre un pic des émissions de carbone doit se fonder sur un pic de la consommation de charbon. Ensuite, la réduction des émissions provenant du charbon sera utilisée pour compenser la croissance du carbone émise par le pétrole et le gaz naturel.
Comme l'ensemble de la Chine est étouffé par le smog, trouver des substituts au charbon est devenu essentiel pour assainir l'air. Cela est conforme à la réduction des émissions de dioxyde de carbone.
Ces recherches montrent qu'au rythme actuel de lutte contre la pollution de l'air, la demande de la Chine en charbon va culminer d'ici 2023 et, par conséquent, les émissions de carbone auront atteint leur maximum autour de 2028. De nombreux facteurs ont une incidence sur le moment du plafonnement des émissions de carbone, comme la réforme des prix de l'énergie, la taxe et le commerce du carbone, mais le contrôle du smog est le plus directement concerné encore. Ainsi, avec des mesures plus strictes pour faire face au smog, la Chine pourrait parvenir à son pic d'utilisation du charbon et des émissions de carbone dès 2020 et 2024 respectivement.
Y a-t-il des difficultés dans ce processus ? Généralement, un pic de la demande de charbon dépend de deux éléments. Il doit y avoir suffisamment d'énergie propre pour remplacer le charbon et répondre aux demandes de l'économie en énergie. En outre, le coût doit être pris en considération. Le remplacement du charbon par le gaz naturel à court terme ou une autre énergie propre à long terme entraînera des augmentations du coût, car ces substituts sont tous plus chers.
La Chine s'est également engagée à faire que les carburants non-fossiles représentent plus de 20% de son mix énergétique d'ici 2030, contre 9,8% du total en 2013. À cette fin, le développement de l'énergie nucléaire est essentiel, car elle peut satisfaire à la fois la demande en énergie et répondre au problème du coût.
À la fin de 2013, la capacité de puissance des centrales nucléaires en Chine était de 14,61 gigawatts. L'énergie nucléaire ne représente que moins de 2% de l'électricité produite, contre 19% aux États-Unis et l'écart est encore plus grand par rapport à la situation en France.
Actuellement l'hydroélectricité, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, la biomasse et l'énergie géothermique ne représentent qu'un faible pourcentage de l'énergie primaire en Chine, et il est peu probable qu'il augmente considérablement dans l'avenir. Donc, développer l'énergie nucléaire est devenu une option inévitable pour la Chine.
Un portefeuille de politiques est nécessaire pour lutter contre la pollution de l'air et atteindre un plafond des émissions de carbone plus tôt. À court terme, il devrait y avoir un seuil et des indicateurs environnementaux ainsi qu'une réforme des prix de l'énergie pour refléter le coût environnemental et la rareté des ressources pour faire culminer la demande en charbon plus tôt. À long terme, les progrès technologiques et l'innovation dans les modèles commerciaux seront nécessaires pour remédier au coût élevé des substituts du charbon.
Lors de la connexion du contrôle du smog avec le pic des émissions de carbone, ce dernier sera atteint en 2030, après que la Chine aura fait suffisamment d'efforts dans la lutte contre la pollution de l'air. Il n'y aura pas de pression supplémentaire sur le développement économique.
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