Le train à grande vitesse fait partie d'ententes d'une valeur de 10 milliards $ entre la Chine et la Russie
La Chine va prendre une participation décisive dans la prochaine étape de développement du transport de la Russie, alors que des entreprises chinoises vont construire la première ligne ferroviaire à grande vitesse de ce pays. Cet accord forme une partie des ententes conjointes de 10 milliards $ qui ont été signées lundi.
Les entreprises chinoises et leurs partenaires russes tiendront des entretiens sur la conception, le financement, les installations d'approvisionnement et la construction d'une ligne à grande vitesse de 770 km reliant Moscou et Kazan, une métropole importante sur la Volga.
C'est l'un des 39 accords qui ont été signés après que le premier ministre Li Keqiang et le premier ministre russe Dmitri Medvedev se furent rencontrés pour les 19es Réunions courantes des premiers ministres.
Dans le cadre du plan russe, la ligne formera le premier tronçon du chemin de fer qui s'étendra jusqu'à Beijing et dont l'achèvement est prévu pour 2018, à temps pour la finale de la Coupe du monde de football en Russie. Kazan est l'une des villes hôtes.
Sur la ligne, les trains atteindront des vitesses allant jusqu'à 400 km/h, ce qui va réduire le temps de déplacement entre les deux villes de 13 à 3 1/2 heures, selon le journal Moscow Times.
Dans d'autres accords signés lundi, la State Grid Corp de Chine contribuera à moderniser le réseau d'électricité de la Russie.
Les détails des mesures de soutien, les termes techniques et la protection juridique ont également été réglés concernant un projet de coopération de 400 milliards $ pour le transport de gaz naturel de la Russie vers la Chine.
Un accord de swap sur devises a été signé, lequel va permettre aux gens d'affaires d'effectuer un règlement direct en renminbi et en rouble pour éviter les pertes liées à la dépréciation du dollar américain.
Yang Hao, professeur à l'Université Jiaotong de Beijing qui étudie la gestion du transport ferroviaire, indique que la Chine dispose d'une technologie de pointe et d'une expérience précieuse dans la construction et l'exploitation de chemins de fer. Beijing est d'accord à les exporter, tandis que Moscou veut améliorer les services ferroviaires et moderniser ses infrastructures.
« Pour les entreprises chinoises, il ne sera pas facile de concevoir ou de construire des lignes de chemin de fer russes, car elles devront s'adapter à des rails larges et effectuer beaucoup de changements aux trains et aux équipements », a déclaré M. Yang.
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