Coupe du monde : les entrepreneurs chinois l'emportent haut la main

En produisant presque tout du ballon officiel aux tatous en peluche, en passant par les panneaux solaires, les fabricants chinois sont les grands gagnants de la Coupe du monde de football 2014, dont le coup d'envoi a été donné voilà quelques heures au Brésil.

Parmi les produits phares de cet événement figure Brazuca, le ballon officiel de la Coupe du monde 2014, conçu et fabriqué par Longway à Shenzhen, dans la province du Guangdong, en partenariat avec Adidas.

Brazuca est composé de six bandes de polyuréthane pour lui permettre de garder une bonne stabilité et de ne pas se déformer, tandis que son cœur en latex lui confère un rebond idéal, explique Adidas à propos de son ballon.

Les industriels chinois ont également décroché des contrats pour la production de Fuleco, la mascotte de la Coupe du monde 2014. Il s'agit d'un tatou à trois bandes du Brésil, une espèce menacée de disparition par la chasse et la déforestation.

Selon Lu Changwei, journaliste sportif pour le portail d'information Qq.com, les usines chinoises produisent à tour de bras ces mignons petits mammifères à carapace depuis l'an dernier.

Dans la ville de Tianchang, de la province de l'Anhui (est), les ouvriers ont produit un million de peluches Fuleco, de 20 cm à 2 m de haut, en 13 mois.

Alors qu'ils travaillent toujours d'arrache-pied pour répondre à la demande, les employés des usines de Jinhua, dans la province voisine du Zhejiang, peuvent enfin souffler un peu, et peut-être agiter un drapeau ou deux en guise de célébration.

Ces derniers ont en effet honoré le contrat qui prévoyait la production de dizaines de millions de drapeaux nationaux des pays participants, dont les favoris sont le Brésil, l'Allemagne, l'Espagne et l'Argentine.

Entre temps à Yiwu, dans la même province, les ouvriers fabriquent la caxirola, l'instrument officiel du Mondial 2014.

Cet instrument de percussion brésilien créé par le chanteur Carlinhos Brown est une sorte de cloche en plastique fermée et remplie de petites boules synthétiques.

Près de 90 % des caxirolas vendues dans le monde sont en vérité fabriquées au Zhejiang et au Guangdong.

Les entrepreneurs chinois ont également joué un rôle majeur dans la mise en place des infrastructures du tournoi.

Yingli Solar, le premier fabriquant mondial de panneaux solaires basé dans la province du Hebei (nord), a par exemple fourni 27 systèmes photovoltaïques aux villes organisatrices de la Coupe du monde, indique Lu Changwei.

Le groupe a également installé des bornes de rechargement à énergie solaire dans six stades du Mondial, où les journalistes peuvent recharger les batteries de leurs téléphones et ordinateurs.

Les écrans LED mis en place dans la plupart des stades sont eux aussi fabriqués en Chine, Aoto Electronics (Shenzhen) ayant notamment décroché un contrat de 7 millions de yuans (830 000 euros) avec les organisateurs.

En outre, plus de 600 systèmes de sécurité ont été installés dans les stades par l'entreprise Nuctech de Beijing.

Mais si les entrepreneurs chinois semblent être les grands gagnants de cette Coupe du monde, on ne peut pas en dire autant de l'équipe nationale de football, celle-ci n'étant pas parvenue à se qualifier pour ce festin sportif qui illuminera nos écrans pendant près d'un mois.

Lire aussi

• - Coupe du Monde 2014 : les Malgaches en profitent à fond (REPORTAGE)
• - L'UE lance une campagne contre l'exploitation sexuelle de mineurs pendant la Coupe du monde
• - Coupe du monde : Cristiano Ronaldo est arrivé au Brésil !
• - Coupe du monde : la conférence de presse de Pitbull et Claudia Leitte
• - Coupe du monde : Fuleco en visite dans un bureau de poste à Beijing