Le ralentissement économique n'affectera pas l'investissement chinois en Afrique

Par : Li Zhijian |  Mots clés : ralentissement, économique, investissement, chinois, Afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-05-2014

Accorder plus d'avantages à l'Afrique sera le thème principal de la visite du Premier ministre Li Keqiang sur le continent, ont noté les observateurs, en projetant une augmentation des investissements des entreprises chinoises en Afrique, malgré le ralentissement de la croissance économique en Chine.

M. Li est arrivé dimanche à Addis-Abeba, capitale de l'Éthiopie, pour entamer sa visite de huit jours. Sa tournée le conduira également au Nigeria, en Angola et au Kenya.

Il s'agit de sa première visite en Afrique depuis sa prise de fonction l'année dernière.

Ce voyage est largement vu comme un engagement renouvelé de la Chine à la coopération sino-africaine, suite à la visite du président chinois Xi Jinping sur le continent en mars 2013.

Lors de son voyage, Xi Jinping a qualifié la Chine et l'Afrique de « communauté au destin partagé », et a promis de continuer à fournir une aide sans conditions aux pays africains. 20 milliards de dollars de prêts ont été engagés sur le continent pour les trois années suivantes.

Zhang Yongpeng, chercheur de l'Institut d'études sur l'Asie de l'Ouest et l'Afrique relevant de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que les accords conclus durant la visite de Li Keqiang seraient une version approfondie des engagements précédents de Xi Jinping.

« La visite mettra l'accent sur les bénéfices mutuels. La Chine devrait accorder plus d'avantages à l'Afrique dans leurs projets communs, au lieu de jouer un rôle dominant dans la coopération », a estimé M. Zhang.

Selon ministère chinois des Affaires étrangères, près de 60 documents de coopération seront signés lors de la visite de Li Keqiang, couvrant des domaines tels que le commerce, la santé, la culture, le transport ferroviaire, l'aviation et l'énergie électrique.

Un contrat d'une valeur de plus de 3 milliards de dollars sera signé au Kenya pour la construction d'une nouvelle ligne ferroviaire allant de la côte de l'océan Indien à la frontière avec l'Ouganda.

La Chine a remplacé les États-Unis au poste de plus grand partenaire commercial de l'Afrique en 2009, et le volume du commerce bilatéral a dépassé 210 milliards de dollars en 2013. L'investissement direct chinois en Afrique a atteint 25 milliards de dollars fin 2013, selon les données du ministère du Commerce.

L'économiste zambienne Dambisa Moyo a récemment écrit dans le Huffington Post que « les flux commerciaux chinois ne sont pas seulement un investissement bienvenu dans le programme mondial de croissance et de réduction de la pauvreté, ils peuvent aussi avoir un impact énorme pour conjurer les troubles civils et l'instabilité en créant des possibilités d'emploi sur place. »

Cependant, le fait que les ressources naturelles forment une partie prépondérante du commerce Chine-Afrique a alimenté les accusations de pillage des ressources de l'Afrique.

L'Afrique est une source majeure d'importation de pétrole et de cuivre pour la Chine.

Un responsable d'une entreprise publique chinoise, qui a préféré garder l'anonymat, a affirmé que ces dernières années, son entreprise, qui a investi à travers l'Afrique dans le développement des infrastructures, a apporté non seulement un financement chinois, mais aussi des techniques et des expériences au continent.

Alors que la Chine développe sa présence économique en Afrique, les préoccupations augmentent quant à l'impact du ralentissement de l'économie chinoise sur l'Afrique.

Le mois dernier, le FMI a publié ses perspectives économiques régionales pour l'Afrique sub-saharienne, en avertissant qu'un ralentissement en Chine pourrait réduire la demande et faire baisser les prix des produits de base, et qu'un resserrement du crédit pourrait affaiblir l'enthousiasme des entreprises chinoises pour les investissements à l'étranger.

Tout en notant que la Chine contribuerait actuellement à près d'un tiers de la croissance annuelle moyenne de 5 % de l'Afrique, M. Zhang a affirmé que l'impact serait limité, car l'Afrique diversifie sa structure industrielle. La plupart des entreprises publiques chinoises ne réduiront pas leur investissement, car leurs projets sont de nature stratégique et de long terme.

Le responsable de la société publique chinoise a également exprimé son désaccord envers les prévisions du FMI, en notant que malgré le ralentissement économique, le soutien de l'administration centrale à l'investissement en Afrique continue à augmenter.

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