Coopération économique sino-française : une expansion sans précédent

Le 26 mars à l'Elysée, le Groupe Dongfeng Motor a signé, en présence des présidents chinois et français, un mémorandum d'accord entre le gouvernement français et le groupe PSA Peugeot Citroën. Ce projet de coopération crucial dans l'histoire des relations sino-françaises était également l'un des temps forts de la visite en France du président Xi Jinping. Les deux pays prévoient également la signature d'autres projets de coopération majeurs, concernant notamment l'achat d'avions Airbus, la production d'hélicoptères du même constructeur et la coopération avec Areva dans le domaine du traitement des déchets nucléaires.

Selon un article paru dans Le Figaro, en plus de ces projets significatifs, la France et la Chine ont également signé des dizaines, voire une centaine de projets et accords de coopération lors de cette rencontre à l'Elysée. Ceci témoigne de l'intérêt que portent les entreprises françaises à la Chine.

L'article estime que les signes d'affaiblissement récemment manifestés par l'économie chinoise n'affecteront en rien l'intérêt des entreprises françaises pour la Chine. Jean-Pascal Tricoire, président du directoire de Schneider Electric et du Comité France-Chine, a déclaré à ce sujet : « Lorsque l'on investit, et tout particulièrement en Chine, on ne peut évidemment pas se contenter de regarder seulement le trimestre à venir ! » Selon lui, du point de vue de la structure économique, « l'économie chinoise possède encore un potentiel de croissance immense, car une part très importante de la population chinoise n'est pas encore urbanisée ».

Beaucoup de grandes sociétés françaises lorgnent avec insistance sur le marché chinois, notamment Total, Axa Groupe et le constructeur automobile Renault. Un nombre croissant de grandes entreprises françaises investissent en Chine.

Toujours selon cet article, la Chine souhaite élargir sa coopération avec la France à d'autres domaines que ceux de l'énergie nucléaire, de l'aéronautique et des transports. Par conséquent, le 26 mars, la Chine et la France ont signé des accords sur l'agroalimentaire, l'« économie des cheveux gris » et les villes durables (traitement des eaux et des déchets).

Selon d'agence de presse allemande DPA, François Hollande espère obtenir des opportunités commerciales en mettant en avant le soutien apporté par la France à la Chine dans le passé. Selon certaines sources, la Chine négocie actuellement avec Airbus en vue de conclure un accord sur l'achat de 150 Airbus, pour un montant total de 20 milliards de dollars.

De son côté, l'AFP estime qu'en ce qui concerne les relations avec la Chine dans les domaines du commerce et des investissements, la France accuse un retard par rapport à certains de ses voisins européens comme l'Allemagne.

Cependant, depuis quelques années, la France s'efforce de rattraper ce retard, et c'est dans ce but qu'elle a conclu une série d'accords lors de la visite du président chinois. Le 26 mars, les deux pays ont en effet annoncé la signature de plusieurs accords portant sur l'aéronautique, le nucléaire, l'aérospatiale, l'agriculture et le développement urbain.

Sur le site web du Financial Times, on peut aussi lire que la France s'emploie enfin à réduire l'écart qui ne cesse de se creuser entre le commerce sino-français et le commerce sino-allemand.

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