Sotheby's nie que la calligraphie de 8,2 M$ soit un faux
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-12-2013
La société mondiale de vente aux enchères Sotheby's a insisté dimanche sur l'authenticité d'une calligraphie qui a été achetée cette année 8,2 millions $ par un collectionneur chinois, malgré la contestation de trois experts chinois qui disent que c'est un faux.
Au cours du week-end, les trois chercheurs du Musée de Shanghai ont déclaré qu'ils étaient sur le point de livrer un rapport de recherche sur une méthode de copie utilisée dans la création de fausses calligraphies, y compris la preuve que la calligraphie « Gong Fu Tie », qu'on dit être de l'artiste Su Shi (1037-1101), a été produite en utilisant cette méthode.
S'ils ont raison, la pièce aurait été créée au XIXe siècle, environ 800 ans après la mort du présumé créateur.
Le collectionneur d'expérience Liu Yiqian a acheté l'œuvre, évaluée à l'origine entre 300 000 $ et 500 000 $, lors d'une vente aux enchères de Sotheby's à New York en septembre.
L'œuvre, qui comporte seulement neuf caractères, a été décrite comme l'un des plus beaux exemples de calligraphie jamais produite et a été étudiée par les chercheurs depuis des siècles.
« Sotheby's s'en tient fermement au fait que la calligraphie “Gong Fu Tie” est de Su Shi, un poète de la dynastie des Song », a déclaré Andrew Gully, directeur mondial des communications pour la société de vente aux enchères, dans une interview réalisée par courriel dimanche.
« Nous n'avons pas encore reçu le rapport dont on fait référence dans les récents articles des médias, mais nous prenons toutes les questions d'authenticité au sérieux et nous espérons examiner et répondre à toutes les questions soulevées », a-t-il ajouté.
« Sotheby's respecte les normes éthiques les plus élevées sur le marché et se réserve tous les droits légitimes dans cette affaire. »
M. Liu, 50 ans, entrepreneur à succès et cofondateur du Musée Long de Shanghai, a déclaré dimanche que la société d'enchères avait promis de rassembler des experts muséaux du monde pour évaluer l'authenticité de l'œuvre, en vue du rapport qui va être livré par le Musée de Shanghai.
Il a dit qu'il va demander un remboursement si on prouve que l'œuvre est une contrefaçon.
« Sotheby's m'a assuré que si le Musée de Shanghai a raison dans l'affaire de la calligraphie, ils vont prendre des mesures pour sauvegarder les intérêts de l'acheteur ainsi que leur réputation », a-t-il dit. Mais si les experts du monde entier s'accordent à dire que le Musée de Shanghai fait fausse route, Sotheby va aussi essayer de préserver sa réputation par d'autres moyens, a-t-il ajouté.
La calligraphie a obtenu l'approbation d'au moins deux maîtres collectionneurs maintenant décédés, selon M. Liu. Dans leurs manuscrits ou anthologies, Xu Bangda (1911-2012) et Zhang Congyu (1914-1963) ont salué l'œuvre d'art comme une pièce de haut niveau.
« Auparavant, je n'avais jamais entendu d'opinion contraire sur la calligraphie », a déclaré M. Liu, ajoutant qu'il n'a aucune idée de la raison pour laquelle l'œuvre est devenue soudainement controversée.
Mais la controverse est une bonne chose, a dit M. Liu. « Cela permettra de révéler les vérités de l'histoire. »
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