La Chine définit un nouveau type d'urbanisation

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Chine, nouveau type, urbanisation
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-12-2013

Le 12 décembre, la Chine a tenu une conférence nationale sur l'urbanisation, il s'agit d'une réunion thématique de haut niveau et de la première « session des sessions » de l'histoire de la conférence centrale sur le travail économique.

Certains analystes estiment que la tenue de la « session des sessions » met en particulier l'accent sur deux sujets majeurs de la conférence centrale sur le travail économique de 2013, soit le déploiement général de la réforme économique pour 2014 et la prise de décision finale pour le chemin que devra suivre la Chine concernant le nouveau type d'urbanisation.

L'année 2014 marquera ainsi l'adoption d'un nouveau type d'urbanisation en Chine. Selon des analyses, les dispositions et le programme adoptés à l'issue de cette conférence sur le travail économique exerceront une influence profonde sur l'avenir de la Chine dans les décennies à venir.

Où se situe l'immensité du marché ?

En plus de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine, la Banque mondiale a également été invitée par le Premier ministre Li Keqiang à travailler sur le programme de l'urbanisation chinoise. Or, il est très rare que la Chine invite une organisation internationale à prendre part à une étude sur un plan de construction national.

« Lors de ma tournée dans l'Union européenne en 2012, beaucoup me disaient que le processus d'urbanisation de la Chine représentait un marché immense pour de nombreux pays. Les opportunités d'investissement et de consommation offertes par le nouveau type d'urbanisation représentent une opportunité pour la Chine, comme pour le reste du monde », explique Li Tie, directeur du Centre de la réforme et du développement des villes et des villages relevant de la Commission.

Où se situe dès lors l'immensité de ce marché ?

Elle réside dans le changement des intérêts face à la consommation. Du point de vue de certains analystes, le développement du nouveau type d'urbanisation permettra de stimuler non seulement la consommation et l'investissement en Chine, mais également les investissements des entreprises internationales en Chine, par exemple pour des projets de villes intelligentes, écologiques ou à faible émission de carbone. Il s'agit de projets très populaires au sein des entreprises internationales.

Le taux d'urbanisation nominal en Chine aurait atteint 52,6% en 2012, permettant à 710 millions de personnes de s'intégrer dans le processus d'urbanisation. Le gouvernement chinois espère que ces personnes deviendront véritablement des citadins pour stimuler l'immense potentiel du marché et de la consommation, et tirer la croissance économique.

Que signifie le nouveau type d'urbanisation ?

Selon Li Tie, le nouveau type d'urbanisation signifie l'urbanisation des habitants et l'écologisation des villes. Par l'urbanisation des habitants, on entend le passage de l'expansion quantitative à la croissance qualitative. Par ailleurs, 20 000 villes chinoises choisiront de suivre la voie d'un développement nouveau, durable, à faible émission de carbone et écologique.

Selon des analyses, l'essentiel de l'urbanisation réside dans le règlement des questions liées aux paysans, car le développement chinois peinera à se poursuivre si les paysans, qui représentent plus de 65% de la population chinoise, sentent qu'ils n'en bénéficient pas.

Du point de vue des experts, la « fausse urbanisation », menée à grande échelle à partir de 1992, a privé les paysans de leurs terrains, dès lors que la majorité de la valeur ajoutée de la terre est devenue la propriété des collectivités locales et des promoteurs immobiliers.

Le problème majeur de la « fausse urbanisation » est expliqué par un taux d'urbanisation élevé en apparence et l'absence de droits accordés aux citadins en réalité, ce que souligne Li Tie. « L'urbanisation a été mise en œuvre en Chine il y a 12 ans. Bien que le taux d'urbanisation ait atteint 52,6% à la fin de 2012, 200 millions de personnes au sein de la population urbaine permanente n'ont pas pu bénéficier des avantages fondamentaux de la vie en ville. Il faudra réformer le système de l'enregistrement des ménages et le système des services pour les habitants pour que ces 200 millions de personnes puissent profiter des dividendes de l'urbanisation ».

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