L'accord sino-européen sur les panneaux solaires est un exemple pour le monde

Le 27 juillet, le commissaire européen au commerce Karel De Gucht a annoncé qu'à l'issue de plusieurs semaines de négociations, les deux parties étaient parvenues à un accord pour résoudre leur différend commercial sur les panneaux solaires.

Beijing est donc parvenue à un compromis avec la partie européenne, fixant le prix d'un panneau solaire à 0,57 euro/watt pendant deux ans, une valeur proche du 0,55 euro/watt préalablement proposé par la Chine. L'Europe imposera une taxe de 5 % à 6 % sur les produits photovoltaïques.

« Ces prix permettront aux panneaux solaires chinois de maintenir en moyenne une part de marché de 60 % en Europe », a estimé Chen Huiqing, directeur en charge des importations et exportations de produits mécaniques et électroniques à la Chambre de commerce chinoise.

« Je suis convaincu que ce nouveau prix contribue également à la stabilité du marché européen dans le secteur des panneaux solaires », a déclaré Karel De Gucht, pour qui l'accord est bénéfique pour les deux parties.

La résolution de ce litige entre la Chine et l'Union européenne (UE) est acceptable et satisfaisante pour les deux parties. C'est un accord mutuellement bénéfique. Pour parvenir à celui-ci, la Chine et l'UE ont avancé main dans la main pour surmonter les obstacles, elles ont recherché leurs intérêts communs en mettant de côté leurs divergences, et adopté une attitude franche et honnête lors des négociations. Cet accord fournit au monde un nouveau modèle de résolution des conflits commerciaux, dans la situation actuelle de crise financière à laquelle il fait face.

Selon un proverbe chinois, « lutter conduit à la défaite des deux parties ; coopérer apporte des bénéfices mutuels ». La solution au différend sino-européen sur les panneaux solaires reflète cette philosophie. La lutte entre la Chine et l'UE dans le domaine des panneaux solaires représente un conflit d'intérêt majeur pour les deux grandes économies mondiales, c'est une guerre qu'aucune des deux parties ne peut se permettre de perdre.

Selon les statistiques, le marché européen représente 74 % du marché mondial dans le domaine des panneaux solaires. En 2011, le volume d'exportation des panneaux solaires de la Chine vers l'Europe atteignait 21 milliards d'euros, soit 70 % du total des exportations chinoises de ce produit.

Si l'UE inflige une taxe punitive de 47,6 % aux panneaux solaires chinois, c'est assurément un coup dur pour la Chine dans ce secteur. Toutefois, si l'UE perdait le marché des panneaux solaires, elle perdrait une industrie émergente importante. Dans la situation économique actuelle de l'UE, ne ferait que l'embourber davantage.

Le secteur du panneau solaire est important pour la Chine comme pour l'UE, mais les deux parties ne perdent pas de vue le plus important : dans un monde qui avance sur le chemin de la mondialisation, la Chine et l'UE sont indissociables. Si les deux parties s'enlisaient dans une guerre commerciale, leurs pertes finales seraient de loin supérieures à leurs gains.

Pour chacun et pour le bien des autres, le monde a tout à gagner à prendre exemple sur la résolution par la Chine et l'Union européenne de leur conflit sur les panneaux solaires.

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