Chine : 4 cadres de GSK arrêtés pour corruption

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Chine,  cadres, GSK, arrêtés, corruption
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-07-2013

Les noms des quatre cadres supérieurs du groupe britannique GlaxoSmithKline (GSK) arrêtés par la police chinoise, soupçonnés d'avoir commis des infractions économiques « graves », ont été divulgués lundi.

Il s'agit de Liang Hong, vice-président et directeur des opérations chez GSK Investment en Chine, Zhang Guowei, vice-président et directeur des ressources humaines, Zhao Hongyan, directeur des affaires juridiques et Huang Hong, chef du développement de l'entreprise.

Liang, qui supervisait près de 3000 délégués médicaux pour passer des accords avec les hôpitaux et les médecins partout en Chine, a avoué qu'il avait été « en contact » avec des hauts fonctionnaires du gouvernement et des experts médicaux.

Il a précisé qu'il était habilité à approuver un budget annuel pouvant atteindre plusieurs centaines de millions de yuans.

Le ministère de la Sécurité publique a annoncé la semaine dernière que plusieurs cadres supérieurs de GSK en Chine faisaient l'objet d'une enquête pour soupçons de corruption et d'infractions relatives à la fiscalité.

Les suspects auraient versé d'importants pots-de-vin au cours des dernières années à des fonctionnaires du gouvernement, à un certain nombre d'associations et de fondations du secteur médical, ainsi qu'à des hôpitaux et des médecins pour promouvoir l'activité de la société en Chine et augmenter le prix de ses produits.

Lors d'une conférence de presse organisée hier à Beijing, les responsables de la police ont accusé GSK de verser des pots-de-vin aux fonctionnaires chinois et aux médecins par l'intermédiaire des agences de voyage.

Depuis 2007, le groupe a transféré plus de trois milliards de yuans (370 millions d'euros) a quelques 700 agences de voyages et cabinets de conseil, explique Gao Feng, directeur de l'unité d'enquête sur les crimes économiques du ministère de la Sécurité publique.

Il s'est ainsi exprimé : « Nous avons suffisamment de raisons de penser que ces virements sont illégaux. En d'autres termes, les agences et GSK étaient des partenaires criminels et, au sein de ce partenariat, GSK était le principal responsable. Il y a toujours un meneur dans une organisation criminelle. »

M. Gao a ajouté que la police a découvert des informations au cours de son enquête qui indiquent que des transferts d'argent similaires ont été effectués par d'autres entreprises pharmaceutiques multinationales en Chine.

Il n'a cependant pas divulgué le nom des autres entreprises étrangères en question.

La direction de GSK a pour sa part annoncé hier qu'elle coopérait pleinement avec les autorités chinoises.

La société a exprimé dans un communiqué sa « grande préoccupation et son regret pour ces allégations sérieuses de comportement frauduleux et mauvaise conduite de la part de certains employés et de personnes d'une tierce partie. » Et d'ajouter que « de tels comportements constitueraient une violation évidente des méthodes, des procédures de gouvernance, des valeurs et des normes de la société. GSK ne tolère d'aucune façon les comportements de ce genre. »

Le groupe dit passer en revue toutes les agences avec lesquelles il fait affaires et avoir cessé de recourir aux services des agences de voyages qui ont été identifiées jusqu'à présent par la police. Le communiqué confiait encore que la société étudiait toute l'historique des transactions en rapport avec les agences de voyages.

La direction de GSK souligne également que le groupe respecte les lois chinoises et s'attend donc à ce que les membres de son personnel en fassent de même.

La police a déclaré qu'elle avait découvert des anomalies dans les opérations de l'agence de voyage Shanghai Linjiang International au cours des six premiers mois de l'année.

« L'agence se contentait de rester en contact avec certaines entreprises pharmaceutiques et n'effectuait pour ainsi dire aucune opération en rapport avec le secteur du tourisme. Pourtant, son chiffre d'affaires est passé de quelques millions de yuans lors de sa création en 2006 à un montant 100 fois supérieur aujourd'hui », relevait un officier de police.

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