Chine : la taxe sur l'achat de voitures de luxe est bien réelle

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Chine, taxe, achat, voitures, luxe, réelle
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-06-2013

Chine : la taxe sur l'achat de voitures de luxe est bien réelle


Le secrétaire général adjoint de l'Association de l'industrie automobile de Chine, Luo Lei, a récemment confirmé à la presse l'exactitude des informations selon lesquelles une taxe serait à l'avenir imposée pour l'achat de voitures de luxe dont le prix est supérieur à 1,7 million de yuans RMB.

Selon un article du Guangzhou Soir, cette taxe qui est pour le moment établie à 20% visera les voitures de luxe de plus de 1,7 million de yuans hors TVA et sera perçue en même temps que la taxe sur l'achat du véhicule, au moment de la délivrance des plaques d'immatriculation.

Comme l'indiquent les dernières statistiques, le marché des voitures de luxe n'affichait qu'une croissance de 8,34% en Chine au premier trimestre de cette année, une baisse de régime importante pour cette économie en plein essor.

« La perception de la taxe sur les voitures de luxe est vraiment difficile à comprendre dans de telles circonstances, d'autant plus que les consommateurs ciblés par cette mesure ne sauraient se résoudre à acheter des voitures moins chères à cause cette taxe », a confié Zhang Yong, un expert du secteur.

Jia Xinguang, un autre expert du secteur automobile chinois, estime que : « Le positionnement des produits de luxe est à définir explicitement. Si une voiture de 1,7 million de yuans est considérée comme un produit de luxe, qu'en est-il d'un avion de plus de dix millions de yuans ? Convient-il de le taxer ?» La perception des taxes sur les voitures à l'étranger se calcule en fonction de la consommation de carburant et des émissions de CO2. Plus la voiture consomme de carburant, plus la taxe est élevée.

Cependant, certains professionnels sont d'avis que la perception d'une taxe sur les voitures de luxe pourrait contribuer à ralentir la course aux produits de luxe des consommateurs chinois et à influencer le développement du marché automobile.

Ils prévoient également l'entrée du marché chinois des voitures de luxe dans une période instable avec le réajustement des volumes de production et de vente, et le réalignement des prix à des niveaux plus raisonnables.

Un concessionnaire de voitures de luxe à Guangzhou affirmait hier que le nombre de voitures concernées par les mesures susmentionnées était très limité. Selon un vendeur BMW, les modèles de la marque de plus de 1,7 million de yuans disponibles en Chine (X5, X5-GT, M, 7, 6 et X6) ne se vendent pas beaucoup sur le marché chinois et ne représentent qu'une petite partie des ventes de BMW ».

Pour lui, sur le long terme, ces mesures n'auront pas beaucoup d'influence sur les ventes des marques comme BMW, Mercedes-Benz et Audi.

Par conséquent, les marques de grand luxe, comme Aston-Martin, Bentley et Rolls-Royce, seront les plus touchées par ces mesures. Cependant, davantage de professionnels pensent que ceux qui ont le luxe de pouvoir s'offrir de si belles machines ne devraient pas avoir trop de mal à payer ces taxes et continueront à acheter ce genre de véhicules.

« Outre plusieurs centaines de millions de yuans de recettes fiscales, nous ne voyons pas d'autre explication à la taxe sur l'achat de voitures de luxe », explique Zhang Yong. « Une voiture importée coûte actuellement 350 000 yuans en moyenne, les voitures de plus de 1,7 million de yuans ne se vendent qu'à 5000 exemplaires par an environ.

Autrement dit, leur vente permettra d'augmenter les recettes fiscales de 200 millions de yuans », ajoute-t-il. Plusieurs vendeurs de voitures importées ont souligné que ces mesures n'influenceraient pas beaucoup le marché chinois.

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