La Chine souhaite jouer un rôle important dans la coopération économique entre l'Asie et l'Afrique. Celle-ci a une signification profonde et un grand potentiel, a déclaré le 15 mai le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Zhou Xiaochuan, lors d'une table ronde ministérielle intitulée « Afrique et Asie : partenaires en développement », tenue au Centre international des conférences de Shanghai.
Donald Kaberuka, président de la Banque africaine du développement (BAD), Abdoulie Janneh, secrétaire exécutif du Conseil économique africain de l'ONU, le président cap-verdien Pedro Pires, le président malgache Marc Ravalomanana, Paul Toungui, ministre d'Etat et ministre de l'économie, des finances, du budget et de la privatisation du Gabon, et Amos Kimunya, ministre des finances du Kenya, ont aussi participé à cette table ronde.
Zhou Xiaochuan, également président du Conseil d'administration actuel de la BAD, a souligné que l'Afrique et l'Asie sont des partenaires idéaux de commerce et d'investissement, et bénéficient d'une économie en croissance rapide. Le renforcement de la coopération économique entre l'Asie et l'Afrique favorisera la réduction de la pauvreté et l'équilibre du développement dans ces deux continents, permettant d'entraîner la croissance mondiale, a-t-il assuré.
« Actuellement, le déplacement des avantages comparables est favorable au développement de la coopération entre l'Asie et l'Afrique. Auparavant, les pays en voie de développement fournissaient des ressources, de la main d'œuvre et des matières premières à bas coût, alors que les pays développés fournissaient les produits finis et les services sophistiqués. Mais les avantages comparables se déplacent toujours dans le monde. Ces dernières décennies, certains avantages comparables se sont déplacés d'une part vers le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam et la Chine, et d'autres, vers l'Afrique, bien qu'ils ne soient pas importants. Il est capital pour les pays en voie de développement de trouver leurs nouveaux avantages dans ce déplacement », a-t-il précisé.
Selon M.Zhou, l'approfondissement des réformes financières est une solution importante aux risques et à la crise financiers. Par ailleurs, les pays en voie de développement doivent optimiser les politiques de macro-économie, en particulier les politiques financière et monétaire.
La Chine accroîtra les échanges avec les pays africains, intensifiera ses efforts pour promouvoir la réforme financière, l'amélioration de l'environnement financier et le macro-contrôle des pays en voie de développement, a fait savoir M.Zhou.
La Chine encouragera les entreprises chinoises, en particulier les PME, à investir en Afrique, ce qui reflète aussi le déplacement des avantages comparables, selon M.Zhou. Les institutions financières chinoises, a-t-il poursuivi, accordent une importance de plus en plus grande au développement des opérations avec l'Afrique dans la construction des infrastructures et l'offre des services financiers. La Chine salue aussi l'ouverture des filiales et des bureaux de représentation en Chine par les institutions financières africaines, encourage les deux parties à rechercher de nouvelles méthodes de coopération pour promouvoir une coopération complète dans les domaines du marché et du commerce financiers, a-t-il ajouté.
M.Zhou a aussi assuré que la Chine développerait davantage le partenariat avec la BAD et d'autres banques sous-régionales, y compris la Banque du développement du commerce de l'Asie du Sud-Est et la Banque du développement de l'Afrique de l'Ouest.
D'après lui, la Chine continuera à apporter son soutien au Fonds africain du développement et à l'établissement du Fonds de coopération technique bilatérale, ainsi qu'aux efforts de la Banque africaine du développement dans la réduction de la pauvreté et le développement africain.
Pour conclure, M.Zhou a émis le souhait que cette rencontre devienne un nouveau point de départ de la coopération entre l'Asie et l'Afrique.
french.china.org.cn 2007/05/18
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