Le séminaire sur le financement du développement et de la coopération économique sino-africaine s'est tenu le 13 mai à Shanghai. Celui-ci a rassemblé quelque 270 personnes issues de gouvernements de pays africains, de départements concernés chinois, d'institutions financières et d'entreprises chinoises et étrangères.
« Respectivement plus grand pays en voie de développement et continent qui comprend le plus de pays en voie de développement, la Chine et l'Afrique affrontent un même problème : comment aider les régions moins développées à éradiquer la pauvreté afin de parvenir à un développement équilibré de l'économie régionale », a déclaré Xiang Junbo, vice-président de la Banque populaire de Chine (BPC) et directeur du siège social de la BPC à Shanghai, dans son discours prononcé au séminaire.
« Depuis l'application de la politique de réforme et d'ouverture, le gouvernement chinois a adopté de nombreuses mesures politiques et financières et a obtenu des résultats satisfaisants. Le nombre de la population vivant dans la pauvreté est passé de 250 millions en 1978 à 24 millions en 2005 », a-t-il poursuivi.
M.Xiang a présenté également la pratique financière pour le développement en Chine. Premièrement, la participation directe du gouvernement est importante. La Chine a établi des institutions financières à caractère politique dont la Banque de développement de Chine créée en 1997 afin de fournir directement des fonds de crédit aux régions moins développées. « Cette politique favorise la résolution du ‘goulot' de l'économie locale », a indiqué M. Xiang. La Banque centrale accorde aussi un soutien particulier aux organismes financiers des régions moins développées à l'ouest du pays pour renforcer leur capacité de fonds disponibles. Par ailleurs, le gouvernement encourage le micro-crédit par foyer. Deuxièmement, le gouvernement chinois favorise la mise en place de moyens financiers dans des régions moins développées en adoptant des politiques préférentielles. Troisièmement, le gouvernement s'efforce de construire un environnement financier sain. Cela aide à promouvoir l'établissement du système de crédit dans les régions moins développées.
Le taux de contribution de la Chine à la croissance économique de l'Afrique est de 20%, a fait savoir Wei Jianguo, vice-ministre chinois du Commerce lors du séminaire. En 2006, le volume commercial entre la Chine et l'Afrique a atteint 55,5 milliards de dollars, la Chine devenant ainsi le troisième partenaire commercial de l'Afrique. Jusqu'à fin 2006, les invertissements chinois dans l'Afrique ont atteint un total de 11,7 millards de dollars concentré principalement dans les domaines de l'agriculture, des infrastructures, des transports, des télécommunications, des travaux hydraulique et électrique, de la manufacture etc. « Le gouvernement chinois souhaite accélérer la mise en pratique des huit mesures publiées lors du sommet de Beijing 2006 du Forum de coopération sino-africaine afin d'améliorer le niveau des soins médicaux et de l'éducation de l'Afrique, aider les pays africains à éradiquer la pauvreté et de promouvoir davantage la coopération amicale entre la Chine et l'Afrique », a-t-il précisé.
Selon Gao Jian, vice-président de la Banque d'Etat de développement (BED), cette dernière attache une importance particulière à la coopération avec l'Afrique. Jusqu'à fin mars 2007, le reste des prêts de la BED en Afrique était d'un milliard de dollars. Le nombre de ses projets pousuivis en Afrique était de 30, ce qui représentent 3 milliards de dollars.
Le vice-président de la Banque de développement de l'Afrique Mandla Gantsho, ministre d'Etat pour les Finances, le planning et le Développement économique (Microfinance), Hon. Caleb Akandwanaho, président de la Banque de développement du Kenya, Victor Kidiw et le responsable en chef de la Banque d'infrastructures du Zimbabawe Charle Chikaura sont également intervenus à cette occasion.
Suite aux succès remportés par le sommet de Beijing 2006 du Forum de coopération sino-africaine, les relations entre la Chine et l'Afrique sont entrées dans une nouvelle ère. Ainsi la Chine souhaite renforcer le dialogue avec les pays africains sur la manière de tirer avantage du financement du développement pour promouvoir une coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays africains.