Fondée en 1964, la Banque africaine de Développement (BAD) est le plus grand organisme financier régional et intergouvernemental d'Afrique. Elle a pour but de promouvoir le développement économique et social des pays africains. Auparavant, son siège se trouvait à Abidjan, centre économique de la Côte d'Ivoire, avant d'être transféré en 2002 en Tunisie, en raison de l'instabilité de la situation politique en Côte d'Ivoire. La BAD comporte 53 pays membres africains et 24 pays membres des autres continents. Parmi eux, cinq pays dont la République du Malawi, le Royaume de Swaziland, le Burkina Faso, la République de Gambie et la République démocratique de Sao Tomé et Principe, ont établi des relations diplomatiques avec Taiwan. Les Etats-Unis, le Royaume Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, l'Inde, la République de Corée, etc., sont aussi membres de cette banque.

Depuis qu'il a assumé les fonctions de président de la BAD fin 2006, Donald Kaberuka a commencé à entreprendre une réforme dans le domaine du personnel et des institutions, afin d'élever l'efficacité, de réaliser la décentralisation et de mettre en application le projet de réduction de dettes multilatérales.

La Chine a adhéré en 1985 à la BAD. Fin 2006, elle détenait 24.230 actions de cette banque, soit 1,117% du total des actions. Elle a également souscrit au Fonds africain de Développement (il s'agit de prêts souples) par sept fois (de la 4e à la 10e fois), et a promis de lui faire un don de 347 millions de USD. Ce qui a grandement contribué à la construction d'infrastructures, à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation du projet éducationnel en Afrique.

En 1996, la Chine a signé avec la BAD, un accord de coopération technique bilatérale pour un montant de 2 millions de USD. Fin 2005, aux termes de l'accord, la Chine a envoyé 22 experts consultants, réalisé 12 projets dans huit pays africains, et accordé une somme de 900.000 USD.

En octobre 2003, la Banque populaire de Chine et la BAD ont organisé conjointement en Chine un Séminaire supérieur Chine-Afrique sur la réforme économique et la stratégie de développement auquel ont participé le président de la BAD, Donald Kaberuka, des fonctionnaires de niveau ministériel de 20 pays africains et les ambassadeurs de ces pays en Chine.

La Chine a participé activement aux activités de la BAD et à la prise de décision, permettant ainsi d'apporter son aide à l'Afrique sur le plan politique, d'étendre son influence dans cette région et de développer les échanges commerciaux, l'entreprise des travaux et la prestation des services de consultation en Afrique. Fin 2004, le groupe de la BAD a payé plus de 476 millions de USD pour l'achat de marchandises chinoises et l'emploi de la main-d'œuvre venant de Chine.

En août 2005, à l'occasion du 20e anniversaire de la fondation de la BAD, la Banque populaire de Chine a organisé, avec la BAD, la Banque de l'Afrique de l'Ouest et la Banque BTA, le 5e Séminaire de la BAD sur les chances commerciales. Et ce pour promouvoir la compréhension mutuelle et les chances commerciales entre la Chine et l'Afrique.

En juin 2006, avec l'aval du Conseil des Affaires d'Etat, la Chine s'est engagée à participer à la souscription du Fonds africain de Développement (FAD) pour la réduction des dettes multilatérales. Selon le projet du FAD, le coût global destiné à la réduction des dettes atteindra 5,84 milliards d'UA, soit 8,54 milliards de US (1 UA = 1 SDR, selon le taux de change fixé par la BAD, 1 UA = 1,463498 USD), et 2,286% de ce coût sera à la charge de la Chine. C'est-à-dire que dans les 50 ans à venir, la Chine fera un don de 133,16 millions d'UA (195 millions de USD) au FAD. Récemment, la Chine a présenté, à la BAD, une lettre de souscription 2006-2007 pour un montant de 1,94 million d'UA (2,84 millions de USD).