Madagascar : réactions autour de la candidature de Rajoelina à la présidentielle (PAPIER GENERAL)
La liste des 41 candidtats à l'élection présidentielle rendue publique vendredi par la Cour électorale spéciale malgache (CES) a provoqué de vivres réactions de la part aussi bien de politiciens que de citoyens, puisque le président de la transition Andry Rajoelina, dont le nom n'était dans la liste provisoire du 28 avril, est aujourd'hui l'un des candidats retenus.
Vendredi, la CES a expliqué vendredi qu'il s'agit d'une erreur qui s'est infiltrée sur les dossiers de candidatures, tout en affirmant que "les arrêts, décisions et avis de la Cour ne sont susceptibles d'aucune voie de recours".
"C'est une décision manifestement contradictoire. En matière judiciaire, de telles décisions risquent la +cassation+ devant la Cour Suprême. Et en matière administrative, elles risquent l' annulation", a déclaré le magistrat et conseiller auprès de la Cour des Comptes, Jean Michel Rasolonjatovo.
Le professeur de droit constitutionnel à l'université d' Antananarivo, Jean Eric Rakotoarisoa, s'est demandé "qui ont intérêt à faire dérailler le processus électoral et le processus de sortie de crise puisque la mise en place de la CES avait pour but de restaurer la confiance des Malgaches à l'endroit de ce processus électoral", estimant que "la sortie d'une candidature fantôme de nulle part discrédite d'entrée l'institution".
La juriste Sahondra Rabenarivo se demande sur la crédibilité de la CES étant donné que "cette même cour prononcera les résultats définitifs des élections à venir alors qu'elle a déjà enfreint les dispositions de loi concernant le délai de dépôt de candidature pour la présidentielle".
La mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du sud, a fait remarquer que deux membres de la CES n'ont pas signé la décision portant sur la liste des candidats recevables à la présidentielle. La mouvance a déclaré son intention de demander à cette entité de donner plus d'explications sur la liste provisoire émise le 28 avril.
Le candidat à la présidentielle, le général Guy Ratrimoarivony, a affirmé pour sa part que "la vie de la Nation n'est pas un jeu d' enfant. Rajoelina se porte candidat alors qu'il est le premier responsable de la crise malgache, qui a conduit le pays dans le gouffre et il a déjà affirmé sa non candidature".
Fleury Rabarison Lezava, également candidat, a précisé que si M. Rajoelina est candidat, Ravalomanana devrait l'être aussi.
Rajemison Rakotomaharo, un auter candidat, a déclaré réfléchir sur sa candidature, affirmant qu'en acceptant celle de Rajoelina, les conditions pour l'organisation des élections libres, transparentes et acceptées par tous ne sont pas réunies.
Pour le candidat Jean Lahiniriko, "la candidature d'Edgard Razafindravahy du parti Tanora Gasy Vonona (TGV) appartenant à Andry Rajoelina était le dernier reçu par la CES dimanche dernier. Qu'en est-il du scrutin si la Cour continue d'agir ainsi jusqu'à la proclamation des résultats ?".
Quant au secrétaire national du TGV, Lanto Rakotomavo, elle a déclaré que la candidature de Rajoelina est normale car les autres candidats n'ont pas tenu leur parole.
Vendredi, date à laquelle la liste des candidats retenus a été publiée, M. Rajoelina s'est envolé en Tanzanie pour rencontrer le président de la Troïka de la Communauté de Développement de l' Afrique australe (SADC), Jakaya Kikwete.
En janvier dernier, Rajoelina avait annoncé sa non candidature à la prochaine élection présidentielle, après que la SADC lui eut demandé, et à Ravalomanana, de ne pas se porter candidats à la présidentielle pour faciliter les efforts pour sorter le pays de la crise de plus de quatre ans.
Le premier tour de l'élection présidentielle malgache devrait se tenir le 24 juillet prochain et le deuxième tour, en jumelé avec les législatives, se tiendront le 25 septembre prochain. Fi
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