Le 11 mars, les 3es sessions de la XIe APN et CCPPC se poursuivent à Beijing. Au cours de ces deux sessions de cette année, les prix immobiliers suscitent de vives discussions parmi les députés de l'APN et les membres de la CCPPC.
Dans le rapport d'activité du gouvernement, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a présenté les objectifs de cette année. « En 2010, il faut favoriser un développement sain et régulier du marché immobilier. Premièrement, en poursuivant à grande échelle le projet de logement garanti pour tous. Deuxièmement, en continuant à encourager les habitants à acheter des logements à usage personnel. Troisièmement, en enrayant les acquisitions de logements à des fins spéculatives. Quatrièmement, en veillant à la remise en ordre et à la réglementation du marché immobilier ».
Avant l'ouverture des deux sessions de 2010, China.org a interviewé Caroline Puel, correspondante du magazine Le Point à Beijing, et a écouté son opinion sur ce sujet.
« Je pense qu'il est difficile pour les autorités de lutter contre l'augmentation des prix du logement. C'est un phénomène naturel qui est arrivé dans toutes les grandes villes du monde au moment de leur développement. Le problème se pose de la même manière en Occident. Il y a aujourd'hui des dizaines de milliers d'Américains sans maison car ils ont été ruinés par la crise. Il y a en France des comités qui se sont créés pour aider les jeunes à accéder au logement. Je pense qu'on ne peut pas limiter cette augmentation, par contre on peut aider les gens qui ont des moyens très réduits à accéder au logement », a-t-elle déclaré.
Mme Puel a également fait part de ses idées pour résoudre le problème des prix immobiliers qui s'envolent en Chine. « D'abord, on peut préserver certains immeubles qui seront malgré tout de bonne qualité, mais dont les loyers seront moins chers pour que la population continue à se mélanger et qu'il n'y ait pas seulement des quartiers de riches et des quartiers de pauvres, car on sait très bien que cela est mauvais pour l'équilibre social à long terme ».
« Deuxièmement, on peut aussi favoriser les prêts à long terme pour les jeunes, pour qu'un étudiant de 25 ans puisse obtenir d'une banque un prêt sur vingt ans qui va lui permettre progressivement de devenir propriétaire de son logement au milieu de sa vie ».
« Troisièmement, on peut envisager que certaines familles défavorisées bénéficient d'une aide au logement, que l'État ou la municipalité leur donne une aide financière chaque mois qui va leur permettre soit de payer un loyer soit de rembourser un prêt auprès d'une banque ».
« Il y a de nombreux systèmes qui peuvent être mis en place et qui permettent, sans parvenir totalement à limiter les prix, à aider les plus faibles, en leur donnant aussi ce droit à un logement correct dans des quartiers de bonne qualité, pour que leurs enfants puissent accéder aux bonnes écoles, et fournir ainsi une chance égale pour tous », a-t-elle conclu.
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