« Nous sommes confiants d'effectuer une bonne récolte céréalière cet été dans le pays, malgré la grave sécheresse dans le sud-ouest », a annoncé Wei Chao'an, vice-ministre de l'Agriculture, lors d'une interview collective le 10 mars à Beijing dans le cadre de la session 2010 de l'APN. « Les préparatifs ont commencé tôt cette année pour la culture, et nous avons gagné du temps pour réfléchir aux alternatives. »

L'interview collective portait sur le développement durable et stable de l'économie rurale. La sécheresse a frappé au début de cette année les provinces du Yunnan, du Guizhou et du Sichuan, la région autonome du Guangxi, ainsi que la ville de Chongqing. Cette sécheresse pourrait menacer la culture céréalière de cette année, selon l'explication de M. Wei.

Les vagues de froid et les fortes neiges ont frappé à plusieurs reprises cette région dès le deuxième semestre de l'année dernière et elle souffre aujourd'hui de la sécheresse. Selon le vice-ministre, la culture du blé d'hiver s'est élevée à 333 millions de mus (15 mus = 1 hectare), soit une croissance de plus de 2,8 millions de mus par rapport à l'année dernière. Les intempéries ont été importantes au cours du dernier semestre et par conséquent le cumul de température n'est pas assez haut pour une large culture normale.

Selon le vice-ministre, les préparatifs pour la culture printanière ont commencé avant la première décade de mars. « Ceci nous a permis de gagner du temps pour trouver des alternatives. Nous pensons qu'avec les efforts de tous, nous aurons une bonne récolte céréalière cet été. »

Selon les prévisions du vice-ministre, la consommation céréalière s'élèvera à plus de 1 050 milliards de livres cette année avec une croissance annuelle persistante de 8 à 10 milliards de livres. Il faut donc maintenir une croissance stable de la production céréalière. « Il ne faut pas passer en dessous du seuil des 1 000 milliards de livres. »

Il est vrai que la croissance stable de la production céréalière présente une grande difficulté, d'autant qu'il manque un mécanisme pour garantir la croissance stable sur le long terme de la production céréalière. À cela s'ajoutent l'insuffisance en ressources naturelles, les catastrophes souvent graves, et la base faible surtout au niveau des infrastructures.