Une interview collective sur « la gestion des devises et les réserves de change » a été accordée le 9 mars aux journalistes chinois et étrangers par Yi Gang, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine (ou Banque centrale) et directeur de l'Administration d'État des devises étrangères.

À la question « Comment équilibrer les deux objectifs qui sont de prévenir l'impact des fonds spéculatifs et de faciliter au mieux les investissements commerciaux », Yi Gang a répondu : « Il faut considérer cette question sous un angle mondial. La Chine s'est déjà largement intégrée dans l'économie mondiale, du point de vue du commerce, des exportations, des migrations humaines, des échanges de matériaux, de capital, ou d'informations. Les exportations chinoises et les investissements directs étrangers en Chine sont fréquents. Beaucoup de travailleurs et d'étudiants chinois sont à l'étranger, sans compter des dizaines de millions de ressortissants chinois d'outre-mer. Pour une économie aussi ouverte, il faut fournir des facilités pour le commerce, les investissements ainsi que d'autres activités économiques ».

« On s'en tient, dans la gestion des changes, à la réforme et l'ouverture, ainsi qu'au principe de faciliter l'activité des entreprises et des individus. Certains ont l'impression que la Chine impose un contrôle des changes et le règlement des transactions dans une devise plus qu'une autre, mais cela est faux », a-t-il souligné.

« Il n'y a pas de limitation tant pour les entreprises qui veulent acheter des devises pour leurs importations que pour le public qui souhaite voyager ou suivre des études à l'étranger. Bien qu'il existe encore des contrôles sur la légalité des activités entreprises, il y a une grande facilité dans l'achat de devises, l'épargne ou les règlements », a-t-il ajouté.

Selon Yi Gang, la réforme s'oriente désormais sur une simplification plus avancée des formalités et procédures pour l'entrée de devises, les règlements et les achats, en ce qui concerne les activités commerciales légales. « Les autorités compétentes doivent encore analyser et examiner la circulation des monnaies et le transfert de fonds, afin de contrôler pleinement les risques ».

« Faciliter les activités des entreprises, le commerce et les investissements, c'est le point de départ de notre travail et notre objectif. Le contrôle des risques et la sécurité financière forment le seuil de la gestion des devises et la réforme et l'ouverture », a conclu Yi Gang.