China.org : Comme les Jeux olympiques de Beijing, l'Exposition universelle de Shanghai attire un nouvel intérêt, surtout auprès des journalistes internationaux. Avez-vous des projets de reportages sur l'Expo 2010 et sur le développement de Shanghai ? Qu'évoque pour vous le thème : « Meilleure ville, meilleure vie » ?
Caroline Puel : Je pense que le thème « Meilleure ville, meilleure vie » est un très bon thème. C'est une bonne idée d'avoir choisi ce thème pour Shanghai ville universelle, car c'est un sujet qui parle à tout le monde et qui est effectivement universel.
Qu'évoque pour moi « Meilleure ville, meilleure vie » ? Cela me fait souvent penser à mon village d'enfance, où l'air est très pur et où on peut boire l'eau du robinet qui est très bonne, les paysages sont très verts, cela fait partie de ces zones préservées justement. Malheureusement, ce n'est plus la situation aujourd'hui et on ne pourra jamais avoir cela dans les grandes villes. Par contre, on peut imaginer malgré tout une qualité de vie importante dans les grandes villes et je pense que c'est une question qui concerne tout le monde.
J'irai évidemment à Shanghai, probablement à plusieurs reprises, d'abord pour l'ouverture puisque je crois que le président français doit venir à ce moment-là. J'irai sans doute avant également car certaines expositions vont ouvrir au mois d'avril et cela m'intéresse aussi d'observer tout cela, puis j'irai à plusieurs reprises car il y aura des conférences. La France prévoit aussi d'organiser des événements vers la fin du mois de juin. J'irai enfin pour la clôture, donc cinq ou six fois au total. Il y aura un article sur les pavillons en général, le pavillon français par rapport aux autres.
Il y aura un article sur les événements culturels à Shanghai en marge de l'Expo, les conférences qui font partie de cela, et peut-être sur les idées qui pourront circuler à l'occasion de cette exposition universelle, concernant notamment le développement de la ville, l'économie moderne dans les grands centres urbains, etc.
China.org : Enfin, la dernière question : Pour mieux effectuer des reportages en Chine, avez-vous des attentes ou bien des conseils pour les autorités compétentes ?
Caroline Puel : Il y a eu beaucoup de progrès ces dernières années. Je me souviens de l'époque du début des années 1990, il y a presque vingt ans, où il fallait demander des autorisations pour tout. Si nous voulions aller à Xi'an, ou Chongqing, il fallait une autorisation spéciale, cela prenait des semaines. Le fait qu'aujourd'hui nous pouvons nous déplacer librement dans le pays est un réel progrès. J'ai toujours reçu un très bon soutien du côté du waijiaobu (Ministère des Affaires étrangères) ou du Conseil d'État, chaque fois qu'il y a eu un problème j'ai toujours trouvé des interlocuteurs compétents qui m'ont aidée à les résoudre.
En revanche, on a des problèmes très réguliers lorsqu'on part en province, soit des difficultés avec des responsables locaux qui ne comprennent pas forcément ou continuent à se méfier de la presse internationale, et qui n'acceptent pas le principe des interviews. |