Sommet du G20 : le président chinois fait preuve de leadership en formulant des propositions économiques concrètes (INTERVIEW)
Le président chinois Xi Jinping afait preuve de leadership dimanche en formulant des propositionsconcrètes pour stimuler l'économie mondiale, a estimé IgnacioMartinez Cortes, un sinologue de l'Université nationale autonome duMexique.
Dans une interview accordée àXinhua, M. Martinez Cortes a salué les déclarations de M. Xi, qui aappelé les membres du G20 à renforcer la coordination de leurpolitique macroéconomique afin de garantir la stabilité financièreet de trouver de nouveaux moteurs de croissance économique.
Le chercheur a estimé qu'uneproposition clé de M. Xi était la construction d'une économiemondiale ouverte qui facilitera la libre circulation des biens etdes capitaux.
Il a ajouté que M. Xi avait pris àcoeur les récentes déclarations de la présidente du Fonds monétaireinternational (FMI) Christine Lagarde, qui a prévenu que le monderisquait une croissance faible à long terme et une augmentation desinégalités qui pourraient conduire à un renforcement dunationalisme et de l'opposition au libre-échange.
M. Martinez Cortes s'est ditheureux de voir "comment [la Chine] se prépare pour 2030 enélaborant un programme centré sur le développement durable".
M. Xi n'a pas hésité à soulignerles obstacles sur la voie du G20, a fait remarquer le chercheur,qui a ajouté que la Chine, en tant que deuxième économie mondiale,"accordera la priorité à l'innovation dans les mécanismes decoopération". "Le pays veut sortir des modèles d'aide traditionnelset privilégier le financement du développement", a-t-ilindiqué.
Le sinologue a également estimé quele sommet du G20 avait permis à la Chine de faire passer le messageque le pays cesserait de rechercher une forte croissance comparableaux taux de ces dix dernières années.
"La Chine s'exprime sans ambiguïté.Elle a clairement indiqué que les taux de croissance annuels de10,5% de la décennie passée ne sont plus d'actualité et que lacroissance se situera aux alentours de 6%. Cela soutientl'argumentaire selon lequel la croissance est à présent centrée surla consommation domestique, et non plus sur les exportations et lesinvestissements", a-t-il indiqué.