DESCRIPTION :
La voile, qui n'était qu'un sport de démonstration aux Jeux paralympiques de 1996 à Atlanta, sera officiellement inscrite au programme des Jeux paralympiques 2000 à Sydney, en Australie.
Les concurrents : La voile est accessible à tous les athlètes ayant un handicap, incluant les athlètes atteints de la paralysie du rachis, les amputés, les athlètes atteints d'une infirmité motrice cérébrale, les déficients visuels et les malvoyants, les athlètes ayant une maladie évolutive telle que la dystrophie musculaire et la sclérose en plaques et d'autres handicaps tels que la polio et le spina-bifida. Pour les Jeux paralympiques, les navigateurs s'inscriront dans l'une des deux catégories de voiliers, soit le voilier monoplace (2.4mR) ou le voilier d'équipe (Sonar) (voir la section des règlements ci-dessous). Les concurrents de la catégorie 2.4mR peuvent être admissibles à n'importe quel niveau à l'intérieur du système de classification. Une équipe Sonar peut être composée de 3 navigateurs de différents handicaps pourvu que le total de leurs points de classification n'excède pas le maximum permis de 12.
Les règlements : Les navigateurs participent au 2.4mR ou au Sonar. Chaque classe inclut un voilier par pays admissible. Classe 2.4mR Le 2.4mR (prononcé « deux point quatre mètres ») a vu le jour à Stockholm. Ce quillard monoplace de classe de construction internationale a été sélectionné pour la première fois pour les Jeux paralympiques 2000 de Sydney, en Australie. Il existe différents modèles de 2.4mR fabriqués par de nombreux constructeurs de bateaux. Celui qui a été retenu pour les Jeux paralympiques est le Norlin Mark III. Le 2.4mR mesure 81,28 cm de large et presque 4,3 mètres de long et jauge un peu plus de 91 cm d'eau. Le navigateur s'assoit face vers la proue et toutes les commandes sont à portée de la main. Sauf pour les épreuves spécifiques s'adressant aux navigateurs ayant un handicap, la course des 2.4mR est ouverte à tous, c'est-à-dire que tous les athlètes naviguent ensemble. Le calendrier international de course est très rempli et les Championnats mondiaux ouverts de 2.4mR attirent annuellement de 80 à 100 concurrents, dont environ 40 % ont un handicap. Classe Sonar Le Sonar sélectionné pour les Jeux paralympiques d'Atlanta en 1996 était un quillard de classe internationale. Commandé habituellement par un équipage de 3 à 4 navigateurs et muni d'un spinnaker dans les compétitions ouvertes, les règlements de cette classe ont été modifiés pour les épreuves réservées aux athlètes ayant un handicap, comme par exemple les Jeux paralympiques; l'équipage n'est donc composé que de 3 membres et le voilier est dépourvu de spinnaker. Seuls 2 des 3 membres peuvent être assis sur le tablier latéral et aucun d'entre eux n'a le droit d'être à l'avant du cockpit. Le Sonar mesure 7 m de long, presque 2,44 m de large et jauge presque 1,22 m d'eau. Conçu par le Canadien Bruce Kirby (concepteur du Laser), le Sonar est construit à Oakville, en Ontario. Sa grande stabilité, son gouvernail en-bord équilibré et son grand cockpit en font un bateau tout à fait indiqué pour les navigateurs ayant un handicap. Ces derniers sont autorisés à ajouter des sièges différents et d'autres dispositifs d'aide approuvés, pourvu qu'ils ne soient pas fixés en permanence au bateau.
CLASSIFICATION:
Le système de classification en voile est entièrement basé sur les « capacités fonctionnelles » nécessaires pour naviguer et, par conséquent, peuvent différer des autres capacités fonctionnelles requises dans d'autres sports. Le système de classification en voile attribue une cote à chaque athlète d'après son habileté à exécuter les manœuvres spécifiques à la voile. Plus la cote d'un athlète est élevée, plus l'athlète est apte à naviguer. Les principales « capacités fonctionnelles » suivantes forment donc la base de référence du système de classification en voile: 1. Équilibre - aptitude à compenser les mouvements du bateau 2. Motricité manuelle - aptitude à opérer les lignes de commande et la barre du gouvernail 3. Mobilité - habileté à se déplacer dans le bateau 4. Vision - aptitude à s'orienter et à communiquer durant la navigation Les classificateurs identifient la façon dont différents handicaps affectent la capacité de l'athlète à exécuter les manœuvres requises en navigation. Par exemple: L'incapacité à utiliser un pied est perçue comme étant moins « handicapante » en voile que dans d'autres sports. De plus, il est reconnu que certaines combinaisons de handicaps sont plus « handicapantes » que d'autres. Par exemple: Un navigateur dont l'équilibre et la motricité manuelle sont diminués reçoit moins de points qu'un navigateur n'étant affligé que par l'un de ces handicaps. Cependant, un navigateur ayant l'ouïe faible et étant amputé d'un pied n'est pas considéré comme ayant deux handicaps. Afin de participer aux compétitions de voile aux Jeux paralympiques et à d'autres manifestations sanctionnées par le CIP/IFDS (International Foundation Disabled Sailing), les athlètes doivent se ranger dans l'une de ces quatre catégories. En Sonar, chaque équipe de 3 navigateurs a le droit de totaliser un maximum de 12 points. Si un navigateur à handicap moins sévère (7 points) désire prendre part à la compétition, il ne peut naviguer qu'avec deux personnes plus sévèrement affligées (par exemple, un athlète ayant 1 point et un autre ayant 2 points). Une équipe peut être composée de 3 navigateurs sévèrement handicapés et cet équipage ne recevra aucun privilège sportif, même si son total de points est très inférieur à celui des autres équipes. Au cours de la classification, les navigateurs doivent apporter tous les instruments d'aide personnelle et d'adaptation, les prothèses, etc., qu'ils ont l'intention d'utiliser durant la course, tels que des appareils de soutien en position assise, des harnais et tout autre accessoire pouvant leur permettre de naviguer. Les navigateurs seront classés conformément à l'utilisation permise d'instruments d'aide personnelle. Toute infraction à ce qui précède commise durant une course peut être dénoncée par les autres concurrents ou équipes ou le comité de classification.