L'organisation des Jeux Olympiques aide à élever le profil global de la Chine et du pays dans son ensemble, dont ses villes devront en bénéficier à long-terme, a indiqué mardi Sherman Chan, économiste chez Moody's.
La somme d'argent, apparemment immense, dépensée au cours des préparatifs pour les JO a été en partie financée par les secteurs privés, et ne sera donc pas une charge fiscale pour le gouvernement, a indiqué Sherman Chan.
L'économiste a calculé la dépense totale, directe et indirecte pour les JO de Beijing, comme s'élevant à environ 42 milliards de dollars.
Le Comité organisateur des Jeux olympiques de Beijing (BOCOG) avait déclaré avoir dépensé plus de 2 milliards de dollars en tant que fonds d'opérations des JO, et environ 280 milliards de yuans (40,88 milliards de dollars) pour moderniser les infrastructures municipales.
Sherman Chan a observé que l'augmentation du profil global de la Chine "aiderait à promouvoir le tourisme même après les Jeux" et que "la dépense énorme dans les infrastructures hausserait la compétitivité du pays à long terme."
"Les meilleures infrastructures aéroportuaires, des réseaux du métro, des routes, et des sites de divertissements, aideront toutes à soutenir un développement rapide et durable", a-t-elle poursuivi.
Les ouvrages publics construits lors des préparatifs des JO ont également bénéficié aux villes comme Hong Kong, une des villes co-organisatrices des JO, selon elle.
A court terme, cependant, l'accueil des JO ne va ni stimuler ni freiner la croissance économique de la Chine cette année, a indiqué Sherman Chan.
Le commerce de détail connaîtra une hausse durant le troisième trimestre mais la plupart sera contrebalancée par les effets de mesures temporaires spéciales prises pour les JO, a-t-elle dit.
Pourtant, il pourrait y avoir un relâchement du marché du travail après les Jeux, de même que "des emplois ont été créés au cours des dernières années", ce qui sera un défi à relever, a-t-elle averti.
Larry Jiang, directeur de gestion de Guotai Junan Hong Kong, a aussi dit que l'accueil des JO en Chine ne stimulerait pas l'économie à court terme, et que par conséquent, il n'était pas probable que la Chine souffre d'un ralentissement économique post-olympique. |