La France a réitété son appel à la remise en liberté du président de la Mauritanie, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, tout en décidant de geler ses projets d'aide puiblique à ce pays africain, a-t-on appris d'un communiqué publié lundi par l'Elysée.

"La France réitère avec la plus grande fermeté son appel à la remise en liberté immédiate du président Abdallahi", indique le communiqué, ajoutant que "la France décide de geler, à compter de ce jour, ses projets d'aide publique au développement en Mauritanie, à l'exception de l'aide humanitaire et alimentaire".

Par ailleurs, la France "se félicite de l'engagement de l'Union africaine et lui renouvelle son plein appui" et "se tient prête à examiner avec ses partenaires de l'Union européenne de nouvelles mesures de sanctions".

Enfin, la France a exhorté la junte militaire de la Mauritanie à coopérer au plus vite avec l'Union africaine et la communauté internationale pour assurer le rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel issu des élections de mars 2007.

Le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf de la Mauritanie ont été arrêtés par les militaires qui ont déclenché mercredi dernier un coup d'Etat sans effusion de sang.