Les instruments de musique chinois
remontent à des temps forts anciens. Les résultats des fouilles
archéologiques montrent que de nombreux instruments de musique
firent leur apparition il y a au moins 2 000 ans. Par exemple le
sifflet en os mis au jour au site de Hedumu (province du Zhejiang),
relevant d'une culture du néolithique, le xun (instrument d'argile
en forme d'œuf aplati et percé de six trous) exhumé au site de
Banpo, à Xi'an, province du Shaanxi, relevant de la culture de
Yangshao (5000-3000 av. J.-C. environ), le qing (pierre sonore), le
tambour en bois tendu de peau de boa, déterrés aux ruines Yin, à
Anyang, province du Henan, le paixiao (flûte droite), le sheng
(orgue à bouche), le se (cithare à 25 cordes), la cloche, le
bianqing (série de pierres sonores) et toutes sortes de tambours
mis au jour dans le tombeau du marquis Yi des Zeng (enterré en 433
av. J.-C. ), au district de Suixian, province du Hubei.
Les instruments de musique anciens
avaient généralement une double fonction. Ils servaient à la fois
d'instrument de travail ou d'usage courant, et d'instrument de
musique. Le qing ancien était probablement à l'origine un
instrument de pierre taillé en feuille. D'autres instruments de
musique servaient probablement à transmettre un certain message,
comme le signal d'expédition donné par le tambour, la retraite des
troupes notifiée par le battement de gong en bronze et l'heure
donnée par la cloche ou le tambour. Certaines minorités ethniques
conservent aujourd'hui encore la méthode traditionnelle d'exprimer
l'amour par le sifflet de bouche.
Le développement des instruments de
musique dépend de l'évolution des forces productives. La
transformation de pierres sonores en instruments métaux, dont la
cloche, ne fut possible qu'après que l'homme eut maîtrisé les
techniques de fonte évoluées. Les instruments à cordes comme le qin
(cithare) et le zheng, firent leur apparition après l'invention de
la sériciculture.
Sous les Han (206 av. J.-C.-220), de
nombreux outils musicaux, comme le di (flûte traversière) et le
konghou (cithare chinoise) furent introduits du Xiyu (Territoires
de l'ouest), et sous les Ming (1368-1644) le yangqin (tympanon) et
le suona (hautbois chinois) pénétrèrent à l'intérieur du pays. Ces
instruments de musique introduits furent améliorés sans cesse et
devinrent les instruments importants des orchestres de musique
chinois.
Dans l'histoire des instruments de
musique chinois, les instruments à archet apparurent beaucoup plus
tard que les instruments à percussion, à vent et à cordes pincées.
Selon la documentation, un instrument à cordes frottées par une
lamelle de bambou fit son apparition sous les Tang (618-907) et un
instrument à archet tendu de crin de queue de cheval apparut sous
les Song (960-1279). Sur cette base, divers instruments de musique
à cordes frottées se développèrent à partir de la dynastie des Yuan
(1206-1368).
Après la fondation de la République
populaire de Chine en 1949, les musiciens chinois ont obtenu
beaucoup de succès en étudiant et réglant les problèmes existant
dans les instruments de musique traditionnels : la sonorité impure,
les étalons sonores non unifiés, le déséquilibre du volume du son,
l'incommodité de la modulation, la non-unification du critère de la
hauteur du son entre les instruments de haute sonorité définie,
l'insuffisance des instruments de musique de sonorité moyenne ou
basse dans l'orchestre.
China.org.cn 2005/07/08
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