Ainsi, il avait souligné en mars 1990 : « Le monopole des affaires mondiales par les Etats-Unis et l'Union soviétique s'est affaibli. L'Union soviétique demeurea un des pôles, peu importe combien de pôles compte le cadre politique du monde à l'avenir, trois, quatre ou cinq, et peu importe combien elle est affaiblie, par la séparation des républiques de l'Union. La Chine est un des pôles. Nous ne devons pas nous déprécier. La Chine est un des pôles dans n'importe quelle circonstance ».
La structure politique mondiale est en effet par la suite devenue multi-polaire, même si les Etats-Unis demeurent la seule superpuissance. Ce qui ne signifie pas que le monde est unipolaire. La multipolarisation est une tendance objective mais elle connaîtra des tournants.
Depuis la dernière décennie, devant des difficultés herculéennes, les efforts dans la promotion de la démocratisation des relations internationales à travers un nouvel ordre international politique ont fait l'objet d'un soutien de plus en plus large.
A la veille de la fin de la Guerre froide, Deng Xiaoping avait insisté sur la nécessité d'établir un nouvel ordre international politique sur la base des cinq principes de coexistence pacifique. Il croyait qu'ils pourraient être utilisés comme les principes qui guideraient les relations internationales.
Ses propositions ont promu largement la propagation des idées démocratiques dans les relations internationales. Aujourd'hui, les dirigeants chinois ont formulé les idées de construire une société harmonieuse en Chine et de promouvoir l'harmonie du monde. Elles incarnent les pensées de Deng Xiaoping au niveau de la démocratisation des relations internationales.
Ces dix dernières années, le pluralisme des modèles de développement est devenu un vrai phénomène mondial malgré des hégémonistes qui tentent d'imposer les valeurs de la « démocratie » par tous les moyens, y compris l'usage de la force.
M.Deng croyait : « On ne peut espérer résoudre les enjeux du monde avec un seul modèle ». Il a ajouté que la Chine ne doit pas copier les approches des pays capitalistes occidentaux, ni celles d'autres pays socialistes. Il a tiré des leçons de l'échec du modèle soviétique et a indiqué que la Chine devait suivre sa propre voie de développement, que l'on retrouve dans la politique de réforme et d'ouverture.
Durant la dernière décennie, l'idée que chaque pays doit développer des relations bilatérales en transcendant leurs différentes idéologies a été largement acceptée, bien que les droits de l'homme soient souvent utilisés comme une excuse par certains pays pour s'immiscer dans les affaires intérieures d'autres pays.
S'inspirant de son expérience de plusieurs dizaines d'années en tant qu'homme politique actif sur la scène politique internationale, M.Deng a avancé l'idée que les relations entre les différents pays ne doivent pas être déterminées par les idéologies. Il a indiqué que les querelles et les disputes du passé, les différents systèmes sociaux et les idéologies ne doivent pas s'interférer dans le traitement des relations entre les pays. Et d'ajouter que tous les pays, peu importe qu'ils soient puissants ou faibles, grands ou petits, doivent se traiter sur un pied d'égalité.
China.org.cn 2007/03/05
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