Au cours de l'interview qu'il a
accordée à la presse, M. Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en
France, a affirmé que « l'on avait tort de considérer la culture
comme une plate-forme et l'économie comme le vrai acteur, que la
culture exerçait une influence durable et que sa valeur ne pouvait
pas se mesurer en argent. » Les Années croisées Chine-France, qui
durent depuis trois ans, avec la participation de chacun des
peuples, ont rapproché les deux pays et porté leurs relations à un
nouveau stade.
Du mois d'octobre 2003 au mois de
septembre 2005, les gouvernements, les entreprises et les peuples
des deux pays, l'un sur la côte de l'Atlantique, l'autre sur la
côte du Pacifique, ont fait preuve d'une grande ardeur pour
multiplier leurs échanges culturels. En tant que membre du Comité
mixte des Années croisées Chine-France et ancien ambassadeur de
Chine en France, M. Wu a été un artisan et un promoteur des Années
croisées du début à la fin.
« La force motrice de l'organisation
des Années croisées Chine-France », a poursuivi M. Wu, « vient de
deux sources : les besoins communs de promouvoir leur développement
et leur coopération et la mission commune de sauvegarder la
diversité culturelle dans le contexte de la mondialisation. Bien
que les manifestations de l'Année de la France en Chine touchent à
leur fin, les échanges entre les deux pays ne prendront pas fin. Au
contraire, les Années croisées ont élargi les horizons des Chinois
et des Français et la possibilité de coopération est plus grande et
plus diversifiée entre les deux pays. Je propose de dresser un
bilan sur le plan culturel », a souligné l'ancien ambassadeur « Au
début du XXe siècle, la Chine envoya des étudiants dans beaucoup de
pays étrangers. Mais, nous pouvons constater aujourd'hui que ce
sont les étudiants chinois en France qui ont exercé la plus forte
influence sur la Chine. Il y a eu Zhou Enlai et Deng Xiaoping comme
hommes politiques ; le musicien et compositeur Xian Xinghai ; le
peintre Xu Beihong. Il faut donc se garder d'avoir une courte vue
et examiner le rôle de la culture à long terme. »
« Il est fort probable que l'on
gardera longtemps la mémoire de la Tour Eiffel illuminée en rouge
et de la porte Zhengyang de Beijing décorée des trois couleurs du
drapeau français, à l'occasion des Années croisées France-Chine.
Les Chinois pensent d'abord à la France quand ils évoquent la
culture européenne, et de même les Français pensent d'abord à la
Chine lorsqu'ils parlent de la culture orientale. Les Années
croisées dépassent largement le cadre culturel. Non seulement elles
ont satisfait les attentes des deux peuples sur le plan culturel,
mais ont aussi permis aux Chinois de découvrir une France créatrice
et puissante dans les domaines de l'espace, de l'électricité
nucléaire.. et aux Français de voir une Chine ancienne débordée de
vitalité et de force créatrice après la réforme et l'ouverture du
pays. Le potentiel de coopération est considérable entre les deux
pays. »
L'ancien ambassadeur a révélé qu'un
ami français lui avait dit que parmi les nombreuses Années croisées
organisées par son pays, les Années croisées Chine-France étaient
sans aucun doute les plus réussies. Quant à la Chine, c'était sa
première initiative dans ce domaine : elle lui a permis de faire
des expériences fructueuses. « Les succès des Années croisées
Chine-France », a ajouté M. Wu, « ne consistent pas seulement à
consolider l'amitié entre les deux pays, au cours de leur « lune de
miel », mais à lui faire prendre racine dans leurs peuples ».
« La coopération, c'est en
définitive la compréhension et les échanges entre les gens. Vouloir
les renforcer ne passe pas seulement par les Années croisées. Nous
devons réfléchir à nos actions ultérieures et aux moyens de
promouvoir encore davantage les relations entre la Chine et la
France afin d'accéder à l'état de gagnant-gagnant », a conclu M. Wu
Jianmin.
China.org.cn 2005/09/21
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