Fabius : "Obligation absolue de succès" face aux menaces du réchauffement annoncées par les spécialistes
"Tout doit être fait pour un succès lors de la Conférence de Paris(COP21)", a déclaré le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a clôturé mardi la dernière réunion ministérielle informelle de préparation de la COP21.
Cette rencontre, qui a eu lieu du 8 au 10 à Paris, a coïncidé avec la présentation de rapports sur le climat de la Banque mondiale et de l'Organisation météorologique mondiale qui alertent sur les conséquences du réchauffement climatique pour les années à venir.
"Face à la gravité des menaces, nous avons, en ce qui concerne la Conférence de Paris, une obligation absolue de succès. Ce qui m'a frappé, comme mes amis dans ces travaux au cours de ces trois jours, c'est que cette nécessité d'obtenir un succès, quelle que soit la différence des uns et des autres, était palpable", a déclaré M. Fabius mardi lors de la conférence de clôture de la pré-COP21 qui a réuni soixante-dix pays dont soixante par leur ministre.
Selon le ministre français des Affaires étrangères, il y a la confirmation d'une volonté partagée de parvenir à un accord universel en décembre à Paris. "Un compromis ambitieux est à notre portée et toute une série de propositions concrètes ont été faites en ce sens", a-t-il indiqué.
M. Fabius informe que des avancées notables ont été constatées, comme c'est le cas de "l'idée qu'un bilan devrait être réalisé tous les cinq ans, s'agissant de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l'adaptation et des finances, bilan permettant de formuler des propositions nationales à la hausse".
Il y a également, dit-il, "le principe de ce que l'on appelle en anglais "No bad tracking", c'est-à-dire pas de recul pour tous les pays et, au contraire, il faut qu'il y ait une progression des engagements pour tous les pays. C'est évidemment quelque chose de très important".
Autre avancée significatives relatives aux finances post-2020, selon M. Fabius, c'est le plancher à 100 milliards de dollars des pays du nord vers les pays du sud, qui a été accepté.
Pendant que Laurent Fabius et ses invités se réunissaient, la Banque mondiale (BM) publie son rapport intitulé: "Shock waves: managing the impacts of climate change on poverty" (Ondes de choc : maîtriser les impacts du changement climatique sur la pauvreté).
Dans ce rapport, les spécialistes de la BM annoncent que cent millions de personnes "supplémentaires" risquaient de basculer dans l'extrême pauvreté d'ici 2030 s'il n' y avait pas des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d' adaptation immédiatement.
Lundi, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, déclare à son tour dans son rapport que le niveau de concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère (à l'origine du changement climatique) avait atteint un nouveau record en 2014.
Cette concentration de gaz à effet de serre "poursuit une progression inexorable qui alimente le changement climatique et rendra notre planète plus dangereuse et plus inhospitalière pour les générations futures", a indiqué l'OMM dans son document.
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