Pourquoi pensez-vous que le commerce suisse avec la Chine affiche des performances supérieures à la moyenne ? Selon vous, quels sont les domaines où la coopération économique et commerciale offre un potentiel de croissance ?
China.org.cn : L'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine est officiellement entré en vigueur voilà un an. Le commerce entre nos deux pays a depuis sensiblement augmenté : je vais citer quelques chiffres -- Entre juillet 2014 et avril de cette année, les exportations suisses vers la Chine ont augmenté de 3,5%, tandis que les importations en Suisse ont crû de 5,7%. Des taux dépassent la croissance globale des exportations suisses (+ 1,7%) et de ses importations (+ 2,6%) selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Pourquoi pensez-vous que le commerce suisse avec la Chine affiche des performances supérieures à la moyenne ? Selon vous, quels sont les domaines où la coopération économique et commerciale offre un potentiel de croissance ?
Jean-Jacques de Dardel : Oui, effectivement, ces performances sont assez bonnes, et sont à l'avantage des deux parties. Elles tranchent sur une forme de morosité dans les échanges internationaux actuellement. Il serait simple de dire « ah, mais c'est l'effet justement de l'accord de libre-échange » : je ne pense pas que cela suffise. Cet accord et ses effets viennent de commencer, il fonctionne, doit encore être perfectionné, et sert d'impulsion supplémentaire. L'essentiel à retenir de la santé de nos échanges est que nous avons des économies en quelque sorte complémentaires : très particulièrement, la Chine augmente en qualité et en positionnement, sa propre production de biens et services, et comme la Suisse est positionnée généralement sur le haut de gamme, il y a toujours plus de besoins qui se font sentir pour les produits suisses de haute qualité et de haute valeur ajoutée. C'est ainsi que dans ces domaines où nous produisons des équipements qui permettent des productions de plus haute qualité, nous sommes de plus en plus sollicités par la Chine. De plus, nous avons également développé une grande expertise dans les domaines des technologies propres, qui sont de plus en plus nécessaires et de plus en plus bienvenues en Chine. Je me félicite des bonnes perspectives de densification supplémentaire de nos échanges.
Il y en a beaucoup, je me pose la question : dans quel domaine n'y aurait-il pas de potentiel de croissance ? Je pense que dans le commerce des matières premières, il n'y en a pas tellement, puisque nous n'avons pas de matières premières, mais nous en importons de temps en temps. Pratiquement dans toute la gamme de la production suisse, nous pouvons agir comme des partenaires intéressants pour la Chine. Là où la Chine se développe très particulièrement – l'urbanisation, les infrastructures, l'énergie, les technologies propres – nous avons des réponses, des solutions à apporter. C'est d'ailleurs bien perçu, simplement le marché chinois est tellement grand, que même lorsque les choses se sont établies, elles peuvent encore beaucoup se développer. Dans les domaines où les chinois eux-mêmes, où l'industrie et les services chinois se positionnent différemment, nous pouvons également les accompagner. Dans les services quels qu'ils soient : la consultance, les services financiers naturellement, les assurances, nous pouvons également accompagner cette marche vers un mieux-être chinois. Tout ceci dépend essentiellement dans beaucoup de domaines de l'ouverture des réformes et de l'ouverture de la Chine qui se poursuit. Je m'attends, là aussi, à des progrès assez considérables.
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