La Suisse est aussi un des premiers pays non asiatiques à décider de participer à la fondation de l'AIIB. Qu'est-ce qui a en premier lieu motivé la Suisse à rejoindre l'AIIB ? Quelles sont vos attentes par rapport à cette banque ?

Par : Vivienne |  Mots clés : AIIB
French.china.org.cn | Mis à jour le 07-12-2015

China.org.cn : Etant l'un des 57 pays à avoir manifesté la volonté de devenir membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB), la Suisse est aussi un des premiers pays non asiatiques à décider de participer à la fondation de cette banque. Qu'est-ce qui a en premier lieu motivé la Suisse à rejoindre l'AIIB ? Quelles sont vos attentes par rapport à l'AIIB ?

Jean-Jacques de Dardel : Comme souvent, vous voyez, nous nous posons des questions précoces et ne craignons pas l'innovation, les changements. L'AIIB est une idée qui a été lancée par la Chine et nous avons salué le fait que justement, il y avait là une marque d'ouverture supplémentaire d'une Chine qui ne songe pas uniquement à développer ses relations bilatérales, mais qui se lance également dans l'évaluation et l'évolution de son rôle multilatéral. Nous avons apprécié ceci d'autant plus que nous nous intéressons à l'Asie d'une manière générale depuis fort longtemps. La coopération suisse au développement à travers le monde est présente dans tous les pays du monde qui en ont besoin, à commencer en Asie, dans un pays voisin du vôtre, au Népal. Nous avons développé des relations assez substantielles avec l'Asie centrale. Nous sommes présents dans la plupart des pays d'Asie, d'une manière ou d'une autre, soit au niveau économique, commercial et financier, soit au niveau de la coopération au développement. C'était donc très naturel pour nous de nous intéresser à cette évolution des choses, et je me félicite parce que justement nous avons été un des premiers pays à placer notre confiance dans cette nouvelle institution.

Les besoins d'infrastructures, les besoins de développement de beaucoup de pays qui n'ont pas encore un niveau satisfaisant de développement sont immenses. Les institutions internationales parlent de plusieurs trillions nécessaires sur les dix prochaines années pour accompagner l'évolution démographique, les nécessités de l'environnement, et donc les besoins d'infrastructures performantes. Tout ceci a besoin d'expertise, de sciences, de technologies, de financements, et également d'un regard sur la bonne gouvernance, le contrôle sur ce qui se fait, pour éviter les gaspillages, et pour véritablement, ici et là, établir des exemples à suivre. Nous nous attendons à pouvoir contribuer à cela sur la base de notre expertise déjà tout à fait avérée dans le domaine du développement d'infrastructures, de télécommunications, d'énergie, de finance… Je pense que nous ne serons de loin pas les seuls, mais que tout ceci va rapprocher encore plus différentes économies et différentes entreprises performantes, et je m'en réjouis.

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