Des actes de violence ont été déclarés à Amiens, une ville du nord de la France, dans la nuit du 13 au 14 août. Une centaine de jeunes ont attaqué des policiers et ont brûlé quelques voitures et bâtiments publics. 17 policiers ont été blessés au cours des affrontements qui ont causé, jusqu'à présent, des pertes économiques de plusieurs millions d'euros. Le 14 août, le président François Hollande a promis de mettre en œuvre « tous les moyens à disposition de l'État » pour renforcer la sécurité.
« Je suis à l'endroit où se sont produites les violences. Maintenant, les policiers ont quitté le quartier. Malgré le retour au calme, je peux encore sentir une odeur carbonisée. Vous pouvez voir les bâtiments scolaires brûlés. On se demande où les étudiants reprendront la classe à la rentrée », a rapporté une journaliste de CCTV(China Central Television) sur place.
Les violences se sont produites dans le nord de la ville d'Amiens, dans la nuit de lundi à mardi, vers 3h du matin. Les habitants du quartier ont passé une nuit blanche. Les jeunes ont lancé des mitrailles, des pétards et d'autres ustensiles sur les policiers, tandis que ces derniers ont répondu avec des grenades lacrymogènes. Plusieurs patrouilles de police restent toujours en position près d'une station d'essence à proximité du quartier pour prévenir de nouveaux conflits.
Après ces actes de violence, le président français François Hollande a souligné que la sécurité est une « obligation » pour l'État. Il a promis de mettre en œuvre tous les moyens à disposition de l'État, dont une augmentation du nombre de policiers et des budgets consacrés, afin de résoudre les problèmes de sécurité. Pourtant, les membres de l'opposition ont critiqué les mesures lancées par Hollande, qualifiées de trop « tolérantes ». Il faut des moyens forts et puissants pour lutter contre le crime.
« Rien ne peut excuser, rien, qu'on tire sur des policiers, qu'on tire sur les forces de l'ordre et qu'on brûle des biens publics », a proclamé ministre de l'Intérieur Manuel Valls. De plus, trois syndicats de police ont appelé le gouvernement à « la fermeté » contre ces actes visant les policiers.
Le quartier Nord d'Amiens reste une zone sensible. Au début du mois d'août, le ministère de l'Intérieur a classé le quartier comme une des quinze zones de sécurité prioritaire. La municipalité locale demande toujours plus d'investissements des forces de police et du budget fiscal pour la sécurité du quartier.
Quelques habitants locaux ont noté, lors des interviews, que le grand nombre d'immigrants au chômage pourrait être la cause de ces violences.
« Le problème est-là, il faut voit pourquoi les jeunes font ça. Les jeunes trainent dans la rue, sans rien faire. Ils n'ont rien à faire. Ils n'ont pas de boulot. Il n'y a rien ! Même pas pour les jeunes, même pas pour nous. On ne trouve rien, il n'y a rien à faire », a déclaré une dame interrogée.
Des sources françaises ont révélé que les violences étaient dues aux heurts de dimanche soir entre des habitants du quartier et la police, qui procédait au contrôle routier d'un automobiliste ayant une conduite dangereuse. Le gouvernement a déjà ouvert une enquête sur cet incident.