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Les émeutes à Urumqi

Dimanche matin, le 5 juillet, des émeutes ont éclaté à Urumqi, le chef-lieu de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang. Le soir, des émeutiers sont descendus sur la Place du Peuple, dans les rues Jiefang, Dabazha, Xinhuanan... Ils se sont rassemblés, puis ils ont marché et la manifestation a débouché sur des violences. Ils ont attaqué des passants, pillé et incendié des boutiques et des véhicules.

La situation est actuellement sous contrôle mais quand ils évoquent les émeutes de dimanche, certains habitants locaux ne sont pas encore revenus de leurs frayeurs.

Le président de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, Nur Bekri, a déclaré lundi que les émeutes de dimanche dernier constituaient des violences typiquement organisée depuis l'étranger et fomentée par un groupe local. Il s'agit pour lui de violences préméditées et organisées.

Lundi, lors d'une conférence de presse organisée par le comité du Parti communiste de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang et le gouvernement régional, le vice-directeur du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang et Secrétaire du comité du PCC de la ville d'Urumqi, Li Zhi, a déclaré que les émeutes avaient fait 140 morts et 828 blessés et que 261 véhicules avaient été brûlés dont 190 bus et une dizaine de taxis. 203 magasins ont été détruits, soit 6 300 mètres carrés. 14 résidences d'habitation ont été endommagées, couvrant une surperficie de 1 200 mètres carrés.

Mais qui se cache derrière ces émeutes? Selon des sources, les membres du Congrès Mondial Ouïgour, dirigé par la séparatiste Rebiya Cadeer, se sont communiqués par Internet ces derniers jours. Des mots comme "il faut être courageux", ou encore "il faut faire quelque chose de grand" ont circulé. C'est donc la preuve que ce Congrès Mondial Ouïgour a poussé au déclenchement des émeutes de dimanche, prenant comme prétexte un incident survenu le 26 juin dans la ville de Shaoguan, dans le Guangdong, où un conflit a éclaté entre des employés Ouïgours et Han d'une usine de jouets. Une centaine de personnes ont participé à ce conflit. 120 personnes ont été blessées, dont 89 Ouïgours. Deux Ouïgours ont trouvé la mort. Il ne s'agissait pourtant que d'un simple incident de sécurité, mais les 3 groupes qui opèrent en Chine comme à l'étranger ont voulu en tirer parti. Ils ont saisi l'occasion pour attaquer le gouvernement et le Parti Communiste chinois. Ils ont trompé le public et l'ont fait descendre dans les rues. Ils veulent saboter la solidarité entre ethnies et la stabilité et l'harmonie sociale.

Après le "11 septempre" aux Etats-Unis, certaines organisations séparatistes du "Turkestan Oriental" ont changé de politique, afin d'éviter d'être prises pour cibles par la lutte contre le terrorisme. Ils ont cependant continué leurs activités, en profitant de la liberté religieuse, des droits de l'homme et de l'autonomie ethnique qui leur étaient accordées. En avril 2004, deux organisations séparatistes, "l'Assemblée mondiale de la jeunesse ouïgoure" et "l'Assemblée ethnique du Turkestan Oriental", ont rassemblé une vingtaine d'autres organisations similaires et ont fondé le Congrès Mondial Ouïgour" à Münich, en Allemagne, avec pour présidente la séparatiste Rebiya Cadeer.

Pour maintenir l'ordre social et assurer le fonctionnement du gouvernement, la municipalité d' Urumqi a fait paraître d'urgence une annonce dans les médias et sur l'Internet, au petit matin de lundi. Selon l'annonce, un couvre-feu aurait lieu entre 1h et 8h du matin lundi, heure de Beijing, dans certaines zones de la ville. Aucun véhicule ne pourrait circuler. Tous les organismes et individus devaient se conformer à cette annonce. Ceux qui la violeraient seraient arrêtés et une peine pourrait leur être appliquée.

La société du Xinjiang est aujourd'hui très prospère. La population issue de différentes ethnies y est soudée et mène une vie heureuse. Cette situation n'a pas été facile à obtenir. Après les émeutes du 5 juillet, le public a exprimé sa colère et sa condamnation des évènements. Il appelle désormais au retour à une société stable et pacifique.

"Je ne peux pas voir ça, c'est trop cruel."

Propriétaire d'une boutique

"Les émeutiers sont venus et ils ont commencé à fracasser ma boutique, à environ 9h et demi. Nous ne pouvons rien faire. Nous nous sommes cachés sous le lit, moi et ma famille. Ils sont ensuite entrés et ils ont brûlé tout. Le feu a duré 3 heures. Nous pouvons à peine respirer."

Jing Haitao

Médecin

"Les médecins et les infirmières sont venus au secours des blessés. Les directeurs de l'hôpital sont aussi venus. Ils ont mis en place des procédures spéciales pour les blessés, par exemple un passage vert. On traîte les blessés selon leurs blessures. Si c'est une blessure légère, on la traîte simplement et si c'est plus grave, on l'envoie à l'ICU. Les blessés sont dirigés vers différentes divisions en fonction de leurs blessures."

Blessée

"Je suis rentrée du travail et quand je suis entrée dans ce quartier, on m'a attaquée. J'ai été blessée à l'oeil. Je ne vois pas clairement maintenant."

Famille des blessés

"Je hais les émeutiers. Ils attaquent des gens innoncents. C'est vraiment terrible."

Habitante

"On a détruit cette boutique, et celle d'en face aussi. Je me suis rendue à l'extérieur une demi-heure après et c'était comme ça. La sécurité doit toujours venir en premier. L'harmonie sociale, c'est très important."

CCTV     2009/07/07
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